Petroplus : nouveau sursis pour la plus vieille raffinerie de France

Par latribune.fr  |   |  251  mots
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Le tribunal de commerce de Rouen a prononcé ce mardi la mise en liquidation judiciaire de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. Il donne cependant jusqu'au 5 novembre à d'éventuels repreneurs pour déposer leur candidature.

Encore un symbole de l'industrie française qui risque de s'éteindre définitivement. Après Technicolor et Surcouf la semaine dernière, au tour de la raffinerie de Petroplus à Petit-Couronne d'être liquidée.  Le tribunal de commerce de Rouen a toutefois décidé la poursuite de l'activité avec possibilité de déposer de nouvelles offres de reprise jusqu'au 5 janvier. Il s'agit donc d'un nouveau sursis pour les 470 salariés du site qui risquent de perdre leur emploi. "Tout ce que j'ai demandé c'est :' laissez-nous notre chance, évitez ce processus de liquidation. On va nous tuer' ", a lancé à la presse Yvon Scornet, porte-parole de l'intersyndicale de Petit-Couronne.

Deux offres rejetées

L'usine, qui avait été mise en service en 1929 avait cessé son activité en décembre 2011. Elle cherchait un repreneur depuis le placement en redressement judiciaire du site, le 24 janvier dernier, à la suite de la faillite de la maison mère suisse. Deux candidats, Net Oil (Dubai) et Alafandi Petroleum Group (Hong Kong) restaient en lice. En juin, un contrat avec Shell avait permis le redémarrage partiel d'unités de production. Et, plus récemment NetOil a versé au dossier un contrat signé avec un trader pour l'approvisionnement en pétrole brut de la raffinerie. Des arguments qui n'ont pas réussi à convaincre les juges du tribunal de commerce de Rouen.

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