Gaz de schiste : quand Batho tacle Montebourg

Par latribune.fr  |   |  264  mots
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La ministre de l'Ecologie s'est opposée mardi à un financement public de la recherche sur les techniques alternatives d'extraction du gaz de schiste, s'inscrivant ainsi en faux avec une proposition du ministre du Redressement productif.

Le gaz de schiste continue de faire débat... et l'exécutif peine visiblement à parler d'une même voix. Mercredi dans un entretien au Progrès de Lyon, Delphine Batho s'est opposée à un financement public sur la recherche liée à l'extraction du gaz de schiste. Car d'après elle, "les compagnies pétrolières ont les moyens de financer elles-mêmes leurs propres recherches sur les techniques de forage".

Or cette déclaration se situe à l'opposé de celles d'Arnaud Montebourg. Devant la Commission du développement durable de l'Assemblée nationale, le ministre du Redressement productif s'était dit "favorable à l'expérimentation technologique" d'alternatives à la technique "à juste titre prohibée" de la fracturation hydraulique.

"Je tiendrai bon sur cette interdiction"

Surtout, le ministre avait suggéré d'en confier la recherche à une société publique. Soit "une compagnie nationale, qui puisse maîtriser sous le contrôle du gouvernement et du Parlement les tenants et les aboutissants d'une éventuelle mise en exploitation" de ce gaz. Et ce, "pour éviter les dérapages que nous avons vus dans de nombreux pays".

Visiblement, l'initiative n'a guère de crédit aux yeux de la ministre de l'Ecologie. "J'observe que la France a été pionnière dans l'interdiction de la fracturation hydraulique et qu'aujourd'hui l'Allemagne est en train de discuter l'adoption d'une législation qui va dans le même sens", a-t-elle souligné. Or d'après elle, il s'agit de "la confirmation que les risques environnementaux et sanitaires de la fracturation hydraulique sont avérés". Delphine Batho conclut sèchement: "Je tiendrai bon sur cette interdiction."