En France, l'éolien et le solaire ralentissent sensiblement

Par latribune.fr  |   |  267  mots
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Les nouveaux raccordements de puissance électrique d'origine éolienne et photovoltaïque ont ralenti respectivement de 9% et 39% dans l'Hexagone l'an dernier.

Le vent et le soleil n'ont décidément plus autant la cote. D'après les derniers chiffres du ministère de l'Ecologie et de l'énergie publiés vendredi, les nouveaux raccordements de puissance électrique d'origine éolienne et photovoltaïque ont ralenti respectivement de 9% et 39% en France en 2012.

L'an passé, ce sont ainsi 753 mégawatts de nouvelles éoliennes et 1.079 mégawatts d'installations photovoltaïques qui ont été raccordées au réseau électrique français, selon un tableau de bord du Commissariat général au développement durable. Or en 2011, ces chiffres étaient de 830 mégawatts pour l'éolien et de 1.759 mégawatts pour le solaire.

L'éolien loin des objectifs du Grenelle de l'Environnement

Ce ralentissement a été particulièrement sensible au premier semestre dans l'éolien et au second dans le solaire: en effet, de nombreux projets photovoltaïques avaient jusqu'au 30 juin 2012 pour bénéficier d'anciens tarifs plus favorables. Malgré ce ralentissement, le parc éolien installé en France a franchi le cap des 7.500 mégawatts (à 7.562 mégawatts, en hausse de 11% sur un an). Dorénavant, il produit 3% de l'électricité française, contre 2,4% en 2011. Reste qu'au rythme de 2012, il faudrait 15 ans à la France pour atteindre son objectif fixé lors du Grenelle de l'Environnement de 19 gigawatts de puissance éolienne terrestre en 2020.

Le photovoltaïque franchit lui aussi un seuil, celui des 4 gigawatts (à 4.003 mégawatts) avec un parc total en croissance de 37% sur un an. Il se rapproche lui très vite de l'objectif du Grenelle (5,4 gigawatts). Mais le quatrième trimestre a été particulièrement médiocre, avec seulement 75 mégawatts de raccordements.