Hausse du prix du gaz : quid de l'extension des tarifs sociaux de l'énergie ?

Par latribune.fr  |   |  401  mots
Les prix du gaz ont augmenté en moyenne de 0,9% depuis le mois de janvier / Reuters.
Les prix du gaz vont en moyenne augmenter de 0,63% au 1er novembre, a annoncé, ce jeudi, la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée depuis janvier, où elle s'était élevée à 2,4%.

Quelque 9 millions de ménages français sont concernés. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé dans un communiqué, ce jeudi 31 octobre, que les tarifs du gaz allaient augmenter en moyenne de 0,63%, ce vendredi 1er novembre. 

Cette hausse concerne uniquement les foyers qui sont restés fidèles aux tarifs règlementés par l'État et proposés par l'opérateur historique GDF Suez et certaines régies locales. L'augmentation sera plus ou moins élevée selon les abonnements. Les foyers chauffés au gaz paieront  +0,5%, contre une progression de 0,2% pour ceux qui l'utilisent pour la cuisson et de 0,3% pour ceux qui en ont un double usage.

Une hausse moyenne de 0,9% depuis janvier

Il s'agit de la plus forte hausse des tarifs depuis l'augmentation de 2,4% enregistrée en janvier dernier. Selon un décompte réalisée par l'AFP, les prix ont augmenté en moyenne de 0,9% depuis le début de l'année (en comptant cette nouvelle hausse).

Depuis une réforme lancée fin 2012, les tarifs règlementés du gaz naturel sont révisés tous les mois, mais sont majoritairement orientés à la baisse grâce à un changement du mode de calcul, qui a indexé le prix du gaz sur le prix de sa matière première. 

> Les prix du gaz vont changer tous les mois.

Quid de l'extension des tarifs sociaux ?

Cette hausse intervient alors que l'extension des tarifs sociaux de l'énergie à quatre millions de bénéficiaires sera vraisemblement impossible à réaliser pour l'hiver prochain, comme l'avait pourtant promis le gouvernement.

En effet, le système des aides, dont le versement à EDF d'environ 20 millions d'euros par an, en plus du remboursement total des tarifs sociaux, est jugé inadapté.

Votée dans l'urgence à la sortie de l'hiver dernier, la loi Brottes avait élargi les tarifs sociaux de 1,3 à 4 millions de foyers, soit à l'ensemble des Français touchés par le phénomène de la précarité énergétique. Mais depuis rien n'a bougé, et l'application de la loi est suspendue à la publication d'un décret qui ne devrait pas intervenir avant... fin novembre.

De plus, le montant de l'aide, environ 90 euros par foyer et par an, n'a pas été revalorisé. En 2012, la facture globale d'énergie des Français a atteint un record, à 3.200 euros par ménage, une hausse de 200 euros par rapport à l'année précédente.