Alstom : la moitié des Français favorable à une nationalisation temporaire

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Près de 58% des Français estiment que le dossier Alstom n'a pas été bien géré.
Près 60% de sondés se disent mécontents de la façon dont le dossier Alstom a été traité, et 55% jugent que la France devrait prendre une participation temporaire dans cette entreprise aux activités stratégiques, selon une enquête BVA.

De l'avis de 55% des Français, l'Etat devrait monter au capital d'Alstom, même temporairement. C'est ce que révèle un sondage réalisé par l'institut BVA pour iTélé diffusé ce samedi. Ces sondés rejoignent les syndicats qui réclament une telle prise de participation que Bercy a promis d'étudier. Quelques jours plus tôt, Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie avait pourtant publiquement exprimé ses réticences à cet égard. Pour l'instant, l'Etat n'est actionnaire d'Alstom qu'à hauteur de 1% via la Caisse des dépôts et consignation. 

Un dossier mal géré selon une majorité de Français

Plus généralement, ce sondage révèle le mécontentement des Français concernant les négociations en vue d'une cession de la branche Energie par le groupe. En effet, pour 58% des Français, le dossier Alstom n'est pas bien géré. L'insatisfaction est surtout patente chez les sympathisants de droite (75%). Chez les sympathisants de gauche, elle est de 39% et 51% des répondants se réclament de cette sensibilité politique se déclarent ouvertement "satisfaits". Au total, sur 1.102 personnes interrogées mardi et mercredi, 33% considèrent que le dossier a été correctement traité.

Négociations secrètes

Pour mémoire, l'agence Bloomberg a révélé le 24 avril qu'Alstom négociait en secret depuis plusieurs semaines la vente de sa branche Energie avec l'américain General Electric. Quelques jours plus tard, l'allemand Siemens a signifié sa propre intention de déposer une offre. Intention officialisée par Arnaud Montebourg devant les députés. Les patrons des deux groupes ont en outre été reçus à l'Elysée. 

Pour l'heure, Alstom a indiqué sa préférence pour l'offre de General Electric, mais le groupe reste ouvert à d'autres propositions.