Alstom : Montebourg planche sur un "plan C" franco-français

Par latribune.fr  |   |  231  mots
Selon un syndicaliste d'Alstom, un "plan C dans le style de celui qui a été fait en 2003" serait à l'étude. (Photo : Reuters)
Le ministre de l'Économie a indiqué "travailler" sur une solution "maison France" dans le cadre de la vente de la branche énergie d'Alstom. Aucune des offres (General Electric et Siemens) ne lui conviendrait actuellement.

Le gouvernement étudie une solution avec des capitaux français, privés et éventuellement publics, pour renforcer Alstom au cas aucun accord ne serait trouvé avec General Electric ou Siemens, a déclaré jeudi Arnaud Montebourg.

"Nous avons mis à l'étude le plan C", a dit le ministre de l'Économie à Reuters , précisant qu'il reposait sur des capitaux "de boîtes privées (et) peut-être de boîtes publiques". Et d'ajouter :

"Le plan A c'est GE, le plan B c'est Siemens, le plan C c'est une solution "maison France". Public, privé, ou privé, peut-être pas public, je ne sais pas. Nous y travaillons."

Aucune des offres ne conviennent à Arnaud Montebourg

Selon Philippe Pillot, délégué syndical FO d'Alstom Transport, le ministre a indiqué clairement la veille lors d'une rencontre avec les syndicats d'Alstom que "ni l'offre de GE ni celle de Siemens ne lui conviennent" en l'état et qu'il était prêt à utiliser le décret récemment publié sur les acquisitions d'entreprises stratégiques pour les bloquer.

"Il a dit qu'à sa demande, ses services étudiaient un plan C dans le style de celui qui a été fait en 2003", a ajouté le syndicaliste en faisant référence au plan de sauvetage qui avait abouti à l'entrée de l'Etat français dans le capital d'Alstom à hauteur de 21% pour un montant, à l'époque de 720 millions d'euros.