Décès du patron de Total : ce que l'on sait de l'accident

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  328  mots
Christophe de Margerie sera inhumé lundi 27 octobre dans l'intimité à 17h00 à Saint-Pair-sur-Mer (Manche).
Le Falcon de Christophe de Margerie a percuté le chasse-neige à 248 km/h alors qu'il avait déjà décollé. Les pilotes avaient vu "une machine qui traverse la route" mais ne la considéraient pas comme "une menace".

Les pilotes de l'avion du Pdg de Total, Christophe de Margerie, décédé accidentellement le 20 octobre, ont bien vu le chasse-neige qui traversait la piste mais ne l'ont pas considéré comme une "menace", ont annoncé jeudi 23 octobre les experts russes.

Aucun dialogue avec la tour de contrôle

D'abord détecté par les instruments de contrôle, le chasse-neige a été vu quelques secondes plus tard par les pilotes de l'avion, a expliqué le patron du Bureau d'enquête pour la sécurité de l'aviation civile russe, Alexeï Morozov.

"Environ 14 secondes après le début du décollage de l'avion, l'équipage a observé un objet identifié selon lui comme une "machine qui traverse la route". L'objet observé (le chasse-neige) n'a pas été considéré comme une menace par l'équipage, le décollage a continué normalement."

Selon l'expert russe, aucun dialogue n'a été enregistré entre l'équipage, la tour de contrôle et l'équipage de l'avion après l'autorisation de décoller.

L'avion avait déjà décollé lors du choc avec le chasse-neige

Quatorze secondes plus tard, l'avion est entré en collision avec le chasse-neige, d'après l'expert russe. Le Falcon a percuté le chasse-neige à 248 km/h alors qu'il avait déjà décollé.

"Après la collision, [l'avion] a commencé à basculer du côté droit, ce qui l'a amené à heurter le sol. Aucune défaillance dans le système et les moteurs de l'avion n'a été détecté avant la collision."

"Cela me semble en effet un accident tristement banal, un concours de circonstances, un camion qui se trouve à un endroit où il ne devrait pas être alors que tout semble au départ normal", a regretté François Hochart, un des experts français du Bureau d'enquête et d'analyses (BEA) qui repartent vendredi après un séjour de trois jours à Moscou pour seconder leurs homologues russes.

Christophe de Margerie sera inhumé lundi 27 octobre dans l'intimité à 17h00 à Saint-Pair-sur-Mer (Manche).