La Conférence Paris Climat 2015 en mal de financements

Par Tiphaine Honoré  |   |  326  mots
Le président du Giec a remis mercredi à Laurent Fabius et Ségolène Royal la synthèse du 5e rapport de son organisation, "base scientifique pour la COP21" selon la ministre de l'Ecologie.
La France est à la recherche de partenaires privés pour organiser sa COP21 -sommet international majeur sur le climat- alors que le Sénat a réduit jeudi de 10 millions d'euros le budget prévu pour l’événement.

Elle sera l'événement "incontournable" de l'année 2015 pour la France, rappelait François Hollande jeudi soir sur TF1. "Des milliers de décideurs y sont attendus", précisait Laurent Fabius la veille. Sauf que la Conférence de Paris sur le climat vient de se voir retirer 10 millions d'euros sur son budget initial de 179 millions. Une amputation décidée par la commission des Finances du Sénat.

Les crédits de paiement prévus pour la COP21 ont eux aussi été réduits de deux millions d'euros. L'Assemblée pourrait revenir sur les amendements, mais le ministère des Affaires étrangères a reconnu jeudi que la France cherchait encore des partenaires privés.

"La plus grande conférence diplomatique organisée en France"

Un premier accroc pour ce sommet, considéré comme celui de la dernière chance pour trouver un accord mondial sur la lutte contre le changement climatique. Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) rappelle à ce propos qu'il est encore possible de contenir le réchauffement sous le seuil critique de 2°C. Mais seulement si les décideurs politiques et économiques "s'entendent sur une réduction à zéro des émissions de gaz à effet de serre d'ici la fin du siècle" prévient le président du Giec Rajendra Pachauri.

Pour cela, la COP21 "sera déterminante" expliquait-il mercredi à La Tribune, lors d'une conférence avec les ministres français de l'Ecologie et des Affaires étrangères, pour la remise de son 5e rapport. La conférence apportera une "réponse politique au message scientifique du Giec" approuvait Laurent Fabius, avant de rappeler "l'urgence d'un sursaut mondial pour le climat, car plus nous tardons, plus ce sera coûteux".

Ségolène Royal et Laurent Fabius vont donc devoir mettre les bouchées double pour mener à bien "la plus grande conférence diplomatique organisée en France", selon les mots du locataire du Quai d'Orsay.