Des dépenses de santé en plus, des journées de travail perdues, des dégâts subis dans l'immobilier, des rendements agricoles en baisse... la pollution au CO2, dioxines et autres particules rejetées dans l'air pèse lourd sur l'économie de l'UE.
L'Agence européenne pour l'environnement (AEE), instance chargée d'informer la Commission européenne, estime le coût total entre 59 et 189 milliards, suivant les méthodes de calculs. Mais, en 2008, ce total était compris entre 79 et 251 milliards d'euros.
La légère baisse constatée est en partie liée à la crise
Cette baisse légère est due à l'effet combiné des législations anti-pollution et de la crise économique, qui s'est traduite par une réduction des émissions de dioxyde de carbone, d'oxyde d'azote, de dioxyde de souffre et de particules. En cas de reprise de la croissance, "cette tendance sera difficile à maintenir", soulignent les auteurs du rapport. Un scénario inquiétant pour la santé mondiale : l'OMS indiquait en mars dernier que la pollution de l'air avait été à l'origine du décès prématuré de 7 millions de personnes dans le monde en 2012.
Sur les 30 plus gros émetteurs identifiés, 26 sont des centrales électriques, pour la plupart au charbon, qui se trouvent en Allemagne et en Europe de l'Est. La pollution liée aux particules fines émises par les voitures coûte également cher aux métropoles au plan sanitaire. Une étude publiée lundi 24 novembre alarmait sur l'exposition des Parisiens à ces particules, qui seraient aussi nocives que le tabagisme passif. Sur le seul territoire français, 42.000 personnes en seraient victimes chaque année.