Les bourses du Golfe chutent après la décision de l'Opep

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  292  mots
"C'est l'impact direct de la décision de l'OPEP et la crainte des conséquences de faibles prix du pétrole sur l'économie de la région", a estimé Ziad Chehab, vice-président des recherches d'investissements à la compagnie koweïtienne KAMCO.
Les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont toutes plongé dimanche 30 novembre, premier jour ouvrable après la décision de l'Opep de reconduire son plafond de production de 30 millions de barils par jour. Un choix qui a accentué l'effondrement des cours du brut.

Les sept marchés des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) étaient fermés vendredi et samedi, après l'annonce jeudi 27 novembre du maintien du plafond de la production du cartel malgré la surabondance de l'offre.

De 4,4% à 6,5% de baisse

Le marché saoudien, le plus grand du monde arabe, a plongé de plus de 6% et son indice, Tadawul All-Shares Index (TASI), est tombé sous la barre psychologique des 9.000 points. Tous les secteurs et toutes les actions étaient en baisse.

Les pertes de la Bourse de Dubaï se sont accentuées à la mi-séance et son indice reculait de 6,5% à quelque 4.200 points. Toutes les actions étaient dans le rouge. A Abou Dhabi, l'indice de la deuxième bourse des Emirats arabes unis perdait 1% à 4.753 points.

La Bourse koweïtienne reculait de 3% à 6.776,50 points, et celle de Mascate chutait de 5,6%. Au Qatar, le marché plongeait de 4,4% et son indice est passé sous la barre psychologique de 1.300 points, moins de cinq minutes après le début des cotations.

Les marchés du Golfe "devraient continuer à saigner"

"C'est l'impact direct de la décision de l'OPEP et la crainte des conséquences de faibles prix du pétrole sur l'économie de la région", a estimé Ziad Chehab, vice-président des recherches d'investissements à la compagnie koweïtienne KAMCO.

"Je pense que les marchés boursiers du Golfe devraient continuer à saigner encore pendant un certain temps", a-t-il ajouté.

La décision de l'Opep a été accueillie positivement par les bourses dans le monde car la baisse des prix du pétrole devrait relancer l'économie. En revanche, un effondrement des cours du brut aura un impact négatif sur les budgets des monarchies du Golfe dont les recettes pétrolières constituent environ 90% de leurs revenus.