Le baril de pétrole vénézuélien à 48 dollars, l'économie menacée

Par latribune.fr  |   |  254  mots
Nicolas Maduro, président du Venezuela, accuse les Etats-Unis de mener une "guerre du pétrole".
Le Venezuela tire 96% de ses revenus des exportations de pétrole. Les analystes craignent une explosion du déficit budgétaire qui était déjà fort lorsque le pétrole était au plus haut.

Le bonheur des uns, fait le malheur des autres... Les pays producteurs de pétrole sont en train de le vérifier après six mois de chute quasi-ininterrompue du cours du pétrole. Mais si certains semblent s'en accommoder, à l'instar de l'Arabie Saoudite, d'autres s'en inquiètent ouvertement. Hier, l'Algérie demandait un réajustement de la production afin de contenir le baril d'or noir qui a perdu la moitié de sa valeur en six mois avec un baril de brent autour de 60 dollars.

Aujourd'hui, c'est le Venezuela qui semble dans l'œil du cyclone. Son baril est passé sous la barre des 50 dollars en s'établissant à 48 dollars. Il s'agit d'un des plus bas niveaux de ces dernières années.

L'économie vénézuélienne secouée

Pour le pays, ce "contre-choc pétrolier" survient au pire moment. L'économie vénézuélienne est très dépendante de l'industrie pétrolière, dont elle détient les plus importantes réserves au monde. En outre, 96% des revenus en devises proviennent des exportations de brut. Les analystes estiment que même à l'époque où le baril s'achetait plus de 110 dollars, le déficit budgétaire vénézuélien était trop important. Il pourrait désormais atteindre 19% du PIB en 2015.

Pour le président, Nicolas Maduro, le Vénézuela est victime d'une "guerre du pétrole" fomentée par Washington. D'après lui, cette stratégie vise les pays rivaux des Etats-Unis que sont la Russie et le Venezuela.