Emmanuel Macron au Creusot pour un nouveau plaidoyer pro-nucléaire

Par AFP  |   |  566  mots
Emmanuel Macron, le 2 mai 2016, alors ministre français de l'Économie, en visite au Creusot sur un des sites d'Areva, groupe nucléaire français contrôlé par l'État. (Crédits : Reuters)
Depuis le site de Framatome au Creusot, le chef de l'État prononcera cet après-midi un discours qui sera un nouveau soutien apporté au nucléaire, après le plaidoyer pour la lutte contre le réchauffement climatique adressé à la cible des "jeunes" lors de son entretien de plus de deux heures au média en ligne Brut. Cette fois, on devrait moins entendre parler d'écologie et plus de sujets de souveraineté nationale tels que la réforme de la filière ou le choix du mode de propulsion du second porte-avions français, qui doit succéder au Charles-de-Gaulle.

Emmanuel Macron se rend mardi sur le site industriel du groupe Framatome du Creusot (Saône-et-Loire) pour soutenir la filière nucléaire civile et militaire, dans le cadre d'une semaine consacrée à l'environnement et aux énergies décarbonées, a indiqué l'Elysée.

Le chef de l'État, qui prononcera un discours dans l'après-midi, est attendu sur la réforme de la filière ou encore le choix du mode de propulsion du second porte-avions français, qui doit succéder au Charles-de-Gaulle.

Incontournable mise en route de l'EPR de Flamanville

Aucune décision pour la filière EPR ne sera prise avant la mise en route de l'EPR de Flamanville, prévue mi-2023 au plus tôt, a indiqué l'Elysée. Le 5 novembre, le gouvernement avait dit n'avoir pris "aucune décision" quant à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, après la publication d'un document évoquant la possible mise en service de six nouveaux EPR d'ici 2044.

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Emmanuel Macron, qui sera accompagné de trois ministres -- Barbara Pompili (Transition écologique), Bruno Le Maire (Economie) et Florence Parly (Armées) -- rencontrera les représentants des acteurs de la filière tels qu'EDF, Orano, CEA, TechnicAtome et Naval Group, ainsi que des salariés.

Le site du Creusot a été choisi car Framatome y fabrique des cuves à la fois pour des réacteurs civils et pour des réacteurs utilisés dans la propulsion navale militaire, comme celle du Charles-de-Gaulle et des sous-marins.

Le chef de l'Etat devrait rappeler que "c'est le nucléaire civil et militaire qui donne à la France le statut de grande puissance", ont expliqué lundi les conseillers de la présidence.

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Interview à Brut: Macron a vanté l'énergie nucléaire auprès des jeunes

Lors de son interview au média internet Brut -qui cible les "jeunes de 18 à 34 ans"- le président de la République adressait donc à la jeune génération un message pro-énergie nucléaire en reprenant l'argument de la lutte contre le réchauffement climatique :

"La France produit une électricité qui est parmi les plus décarbonée au monde. Grâce à quoi ? Grâce au nucléaire."

"On veut à terme le ramener à 50%" de la production d'électricité mais "il faut préserver la part du nucléaire", avait-il insisté, ajoutant qu'il ne pouvait "pas le remplacer du jour au lendemain par des renouvelables".

La CCC reçue mi-décembre à l'Élysée

Sa visite mardi sera précédée dans la matinée d'un conseil de défense écologique, le septième depuis le début du quinquennat, consacré en particulier à l'éolien terrestre, notamment sur "une répartition harmonieuse sur le territoire" pour éviter "des concentrations qui créent des tensions".

Lundi à l'Elysée, le chef de l'Etat recevait les dirigeants des dix plus grandes métropoles françaises sur le sujet des zones à faible émissions, prévues dans la loi mobilité pour améliorer la qualité de l'air.

L'exécutif finalise la loi devant reprendre les préconisations de la Convention citoyenne sur le climat, dont les membres ou représentants devraient être reçus par Emmanuel Macron mi-décembre.