Areva : Lévy prône une prise de contrôle de l'activité réacteurs par EDF

Par latribune.fr  |   |  336  mots
"La proposition ambitieuse d'EDF respecte et préserve les compétences techniques de l'activité réacteurs d'Areva, et ouvre la voie à des alliances avec des tiers, des partenaires industriels, français ou étrangers", a renchéri Jean-Bernard Lévy.
Le PDG d'EDF estime qu'il y a "une logique industrielle" à ce que son groupe reprenne les activités réacteurs d'Areva. Il formulera une proposition au gouvernement et au géant nucléaire français dans quelques jours.

"Aujourd'hui, Areva est dans une situation fragile, et il faut accepter de tout remettre à plat. [...] Nous y avons intérêt parce qu'EDF a besoin d'un Areva fort, sur l'ensemble des prestations, et parce que le gouvernement nous en a, logiquement, fait la demande."

Dans une interview accordée au Figaro mardi 19 mai,  Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, a prôné une prise de contrôle majoritaire de l'activité réacteurs du groupe nucléaire Areva par son groupe. Il a ainsi annoncé que des propositions seront faites "dans quelques jours" à Areva et au gouvernement.

"Une logique industrielle" à une prise de contrôle de l'activité réacteurs

"Il y a un domaine d'Areva que nous connaissons très bien, c'est celui des réacteurs: nous sommes le premier exploitant au monde par la capacité installée", a-t-il notamment argué.

Il y a donc, selon lui, "une logique industrielle à ce qu'EDF prenne le contrôle de cette activité réacteurs, qui correspond au périmètre de l'ancien Framatome (aujourd'hui Areva NP)".

EDF ne doit pas "être exposé aux risques liés au passé d'Areva"

"La proposition ambitieuse d'EDF respecte et préserve les compétences techniques de l'activité réacteurs d'Areva, et ouvre la voie à des alliances avec des tiers, des partenaires industriels, français ou étrangers", a renchéri Jean-Bernard Lévy.

Toutefois, le PDG d'EDF reste prudent: "La transaction ne peut se faire qu'à un prix de marché. Et elle doit prévoir des garanties pour qu'EDF ne soit pas exposé aux risques liés au passé d'Areva, notamment en Finlande". En effet, le projet d'EPR Olkiluoto 3 du groupe nucléaire français dans le pays a pris beaucoup de retard. La perte prévisible sur ce contrat est estimée à 3,9 milliards d'euros par Areva.

Pour rappel, le groupe nulcéaire français connaît de sérieuses difficultés économiques. Le 7 mai dernier, il a annoncé la suppression de 5.000 à 6.000 emplois dans le monde (dont 3.000 à 4.000 en France) dans le cadre d'un plan de redressement