Areva : la réunion à l'Élysée sur l'avenir du groupe français pas "conclusive"

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Le groupe nucléaire a déjà annoncé la suppression de 3.000 à 4.000 postes en France.
Deux grands scénarios sont actuellement sur la table : la reprise totale ou partielle de l'activité réacteurs d'Areva par EDF ou la création d'une coentreprise avec l'électricien pour les seules activités ingénierie du groupe. La décision définitive est attendue pour juillet.

La réunion de travail des membres du gouvernement concernés par le dossier Areva révélée mercredi 3 mars au matin par la presse a bien eu lieu. Elle a rassemblé à l'Elysée, à l'issue du Conseil des ministres, autour du président de la République François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls et les ministres de l'Economie Emmanuel Macron, de l'Energie, Ségolène Royal, des Finances, Michel Sapin, et des Affaires Etrangères, Laurent Fabius.

Mais il ne s'est agi que d'une réunion d'étape concernant le rapprochement entre l'ex-fleuron du nucléaire et EDF.

Des propositions en juillet

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a souligné au cours du compte rendu du Conseil des ministres:

"Cette réunion n'est pas conclusive. Elle participe aux discussions qui sont engagées entre l'Etat et les entreprises concernées pour aboutir à des propositions d'ici le mois de juillet".

"Le gouvernement souhaite une chose simple, c'est garantir la pérennité des entreprises dans cette filière nucléaire", a rappelé Le Foll. "Un travail est engagé avec des propositions qui seront présentées d'ici le mois de juillet".

La réunion s'est achevée vers 13 heures, sans qu'aucun des participants ne fasse de déclaration.

Les salariés mobilisés pour l'emploi

Deux grands scénarios sont actuellement sur la table : la reprise totale ou partielle de l'activité réacteurs d'Areva par EDF ou la création d'une coentreprise avec l'électricien pour les seules activités ingénierie du groupe.

La veille, les salariés étaient mobilisés après l'appel de la CGT, la CFDT, la CFE-CGC, FO, et l'Unsa à "un arrêt de travail" de 24 heures pour la "sauvegarde de l'emploi, des conditions de travail et des garanties collectives", alors que le groupe nucléaire a annoncé la suppression de 3.000 à 4.000 postes en France.

Devant le siège du groupe à la Défense (Hauts-de-Seine), où environ 200 salariés étaient rassemblés, Jose Montès (FO) a fait état de "plus de 90% de grévistes en moyenne sur les sites industriels" du groupe. Les salariés manifestent leur "inquiétude et leur colère car on nous propose de fausses solutions à de vrais problèmes", a-t-il souligné.

(Avec AFP et Reuters)

(Article publié à 8h01, modifié à 15h52)