Climat : le chef de l'ONU exhorte Biden à se réengager avec des objectifs "ambitieux"

Par AFP  |   |  300  mots
Un site de fracturation hydraulique près de Rifle, Colorado, le 6 juin 2012. (Crédits : Reuters)
Biden a donc annoncé qu'il réintégrait les États-Unis dans l'accord de Paris, une décision applaudie par la communauté internationale par la voix de l'ONU, qui cependant ne s'en laisse pas conter. En effet, quand Trump a claqué la porte, tous les autres pays signataires ont décidé d'augmenter leurs objectifs climatiques. De fait, ceux contenus dans l'accord de Paris de 2015 sont aujourd'hui largement dépassés, et il convient que les États-Unis mettent à jour le niveau d'engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mercredi Joe Biden à proposer une "nouvelle contribution nationale" ambitieuse pour les dix ans à venir dans la lutte contre le réchauffement climatique, en se félicitant par ailleurs du réengagement américain à l'égard de l'OMS.

"Nous attendons avec impatience le leadership des États-Unis pour qu'ils accélèrent les efforts mondiaux" vers la neutralité carbone "en proposant notamment une nouvelle contribution nationale avec des objectifs ambitieux pour 2030", a-t-il souligné dans un communiqué, en accueillant "chaleureusement" l'annonce d'un retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris.

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Dans la lutte contre le réchauffement climatique, "il y a un très long chemin à parcourir", note le chef de l'ONU.

"La crise climatique continue de s'aggraver et le temps presse pour limiter la hausse de température à 1,5 degré Celsius et construire des sociétés plus résilientes au climat qui aident à protéger les plus vulnérables", avertit Antonio Guterres.

Le réengagement dans l'OMS, gage d'accès équitable aux vaccins

Dans un communiqué séparé, Antonio Guterres s'est félicité par ailleurs du réengagement des États-Unis dans l'Organisation mondiale de la Santé.

"Soutenir l'OMS est absolument essentiel aux efforts du monde pour une réponse mieux coordonnée contre le COVID-19", souligne le chef de l'ONU qui critique depuis un an l'absence d'une coopération internationale soutenue pour affronter la pandémie.

"Le moment est venu pour l'unité et pour la communauté internationale de travailler ensemble dans la solidarité pour arrêter ce virus et ses conséquences dévastatrices", estime-t-il. Selon lui, le retour des États-Unis est de nature à aider à garantir "un accès équitable aux vaccins pour tous les pays".