Ce mercredi 4 novembre, on ne sait toujours pas qui sera le nouveau président des États-Unis, alors que Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude. En revanche, une chose est sûre : les États-Unis sortent officiellement de l'accord de Paris sur le climat.
En juin 2017, Donald Trump avait annoncé, depuis Washington, le retrait isolé des États-Unis de l'accord de Paris. Très fort symboliquement, ce retrait était toutefois soumis à un préavis de plusieurs années. Juridiquement, les États-Unis faisaient, jusqu'à hier, encore partie de cet accord multilatéral. Leur retrait effectif intervient donc ce mercredi 4 novembre, au lendemain des élections présidentielles dont l'issue reste encore très incertaine.
Ce texte issu des négociations à la conférence COP 21, fruit d'années de tractations laborieuses entre près de 200 pays et entités différentes, vise à limiter à 1,5°C l'augmentation de la température moyenne sur Terre par rapport à l'ère préindustrielle.
Une sortie de courte durée si Biden l'emporte
Le retour des États-Unis dans l'accord de Paris est conditionné à l'élection de Joe Biden qui en a fait une promesse électorale. Si l'ancien vice-président de Barack Obama est élu, le retrait effectif des États-Unis de l'accord de Paris serait donc de courte de durée. L'annonce formelle d'une réintégration pourrait se faire dès le 20 janvier 2021, date officielle de l'entrée en fonction du nouveau président. Pour un retour effectif, il faudra ensuite compter un mois après le dépôt des instruments de ratification auprès de l'ONU. Ce qui nous amène à fin février.
En revanche, si Donald Trump est réélu, le pays fera cavalier seul pour au moins quatre années supplémentaires. Comme les précédentes années, la lutte contre le changement climatique reposera alors sur les États, les municipalités et les entreprises indépendamment du gouvernement fédéral. Dans cette hypothèse, selon un récent rapport de l'initiative America's Pledge, initiée par l'ancien maire de New York Mike Bloomberg et Jerry Brown, les États-Unis pourraient réussir à réduire leurs émissions de carbone de 37% à l'horizon 2030.