EDF va supprimer 5% de ses effectifs sans licenciement d'ici à 2018

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Entre 2016 et 2018, 3.350 postes devraient être supprimés au sein d'EDF SA, sans licenciement.
L'énergéticien explique que cette baisse du nombre de recrutements doit lui permettre de "s'adapter à son environnement' et de "mettre en œuvre les choix stratégiques de son projet CAP 2030".

L'énergéticien français EDF a annoncé jeudi 21 janvier qu'il allait réduire ses effectifs de 5% sur la période 2016-2018, sans licenciement, et réduire ses dépenses d'exploitation. Le 15 janvier, il annonçait 4.000 suppressions de postes, soit 5,8% de ses effectifs... Ce jeudi, le groupe a précisé à l'AFP que les suppressions d'emplois, un peu moins importantes que prévu donc, concernaient les 67.000 effectifs d'EDF SA, (c'est-à-dire l'entreprise en France sans ses filiales) soit environ 3.350 personnes.

"Pour s'adapter à son environnement et mettre en œuvre les choix stratégiques de son projet CAP 2030, EDF SA optimise ses ressources en diminuant le nombre de recrutements et en réduisant toutes ses dépenses d'exploitation", explique l'énergéticien dans un communiqué à l'issue d'un comité central d'entreprise.

Une "provocation" pour FO

Parallèlement, un mouvement de grève - le quatrième depuis novembre- organisé à l'appel de la CGT, la CFE-CGC et FO pour protester notamment contre les réductions d'effectifs a entraîné des tensions sur le réseau ce jeudi, avec une baisse de charge d'environ 20% de la production d'électricité, selon la CGT, premier syndicat du secteur.

Par ailleurs, l'annonce des suppressions de poste a été jugée "inacceptable" par FO:

"Pour nous, c'est une provocation" qui fait suite à "20 ans de déréglementation" du secteur de l'énergie, a précisé à l'AFP Maurice Isler, délégué syndical central FO. "Les salariés ne sont pas la variable d'ajustement", a-t-il ajouté.

Outre les suppressions de postes, les syndicats s'inquiètent du contexte difficile pour EDF, fragilisé selon eux par, entre autres, le rachat d'Areva NP, l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques demandée par Bruxelles ou le projet de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre.

(Avec AFP, Reuters)