Fragilisé, EDF veut augmenter les prix de l'électricité

Par latribune.fr  |   |  357  mots
L'état Français, qui détient 84,5% du capital d'EDF devra décider de l’opportunité d’augmenter les prix, comme le demande Jean-Bernard Lévi, le PDG du groupe.
Pour affronter "la situation financière délicate" du groupe EDF, son PDG, Jean-Bernard lévy, a une nouvelle fois réclamé à l'Etat un "rattrapage tarifaire". L'EPR de Flamanville, quant à lui, sera lancé à horizon 2017, conformément aux dernières prévisions.

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a une nouvelle fois plaidé mardi pour des hausses des tarifs de l'électricité, qui permettent à l'entreprise publique de couvrir ses coûts, affirmant que la situation financière du groupe était "délicate".

Un niveau d'endettement important

EDF devra "faire face à des investissements essentiels dans les prochaines années" (maintenance en vue de la prolongation du parc nucléaire, développement des énergies renouvelables, etc), et dans ce contexte, "nous sommes vigilants" par rapport au niveau d'endettement du groupe, dont la situation financière est "délicate", a affirmé le dirigeant en ouverture de l'assemblée générale des actionnaires de la société.

Le dirigeant a de nouveau réclamé à l'Etat, qui détient 84,5% du capital et fixe les tarifs réglementés de l'électricité, un "rattrapage tarifaire", qui permette au groupe de "couvrir ses coûts". Dans le même temps, à travers son plan stratégique "Cap 2030", EDF cherchera à "retrouver la croissance" et s'appliquera à "surveiller ses coûts opérationnels", notamment à travers une meilleure "maîtrise industrielle des grands chantiers", tels que celui de l'EPR de Flamanville, qui a pris beaucoup de retard.

Pas de retards supplémentaires pour l'EPR de Flamanville

Le dernier déboire en date, la découverte d'une anomalie dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire, ne devrait pas entraîner plus de retard, a souligné M. Levy au micro d'Europe 1.

"Nous avons fait des calculs, nous allons maintenant faire des tests sous l'autorité de l'Autorité de sûreté nucléaire, qui a tous les pouvoirs en la matière. Nous pensons que ces tests, qui seront faits cet été, permettront de démontrer qu'il n'y a pas de risque de sûreté sur ces matériels, qui ont été fabriqués à l'époque conformément aux normes", a-t-il déclaré.

Le lancement de l'EPR devrait s'effectuer "le plus tôt possible, et je l'espère dès 2017", conformément aux dernières prévisions, a-t-il ajouté. Le démarrage était initialement prévu en 2012 et a été repoussé à plusieurs reprises.