L'EPR de Flamanville ne présente aucun risque de sûreté selon Areva

Par latribune.fr  |   |  270  mots
"Nos premières études vont dans le sens d'une absence de risque pour la sûreté", se réjouit Patrick Poret, directeur des équipements lourds d'Areva.
Le groupe nucléaire français se base sur les résultats des premières études réalisés sur le coeur du réacteur nucléaire de Flamanville, après qu'une anomalie de fabrication a été révélée mi-avril par l'Autorité de sûreté nucléaire.

Aucun risque malgré l'anomalie "sérieuse". La fragilité du coeur du réacteur nucléaire de Flamanville, mise en avant en avril par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), n'empêchera pas sa mise en fonction selon les premières études réalisées par Areva, rapporte le Journal du dimanche dans son édition du 12 juillet.

"Nos premières études vont dans le sens d'une absence de risque pour la sûreté", se réjouit Patrick Poret, directeur des équipements lourds d'Areva. Cité par le JDD, le haut-commissaire à l'énergie atomique, Yves Bréchet, avance que "la situation n'est pas de nature à poser de problème pour la cuve. Les calculs sont optimistes".

Areva savait depuis 2006

S'appuyant sur une note de 32 pages rédigée par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et transmises il y a neuf ans à Areva, Le Canard enchaîné a révélé plus tôt dans la semaine que le groupe français avait été informé dès 2006 des fragilités du coeur du réacteur nucléaire.

L'étude montrait "une concentration en carbone qui atteint deux fois la norme admise", fragilisant le cœur du réacteur -seule pièce qui ne peut pas être remplacée pendant toute la durée de vie de l'installation-, en réduisant sa résistance aux très fortes pressions et violents chocs thermiques. D'après Areva, la présence d'une telle quantité de de carbone est "inhérent au refroidissement des grands lingots" d'acier, a expliqué au journal satyrique Sylvie Cadet-Mercier, responsable du suivi des nouveaux réacteurs à l'IRSN.