La pause du réchauffement climatique toucherait à sa fin

Par latribune.fr  |   |  350  mots
L'année 2014 a été la plus chaude depuis que les températures sont relevées, ce qui remonte au XIXe siècle, d'après l'Organisation météorologique mondiale.
Le ralentissement du réchauffement climatique observé depuis quelques années se termine, estiment les services météorologiques britanniques dans un rapport publié lundi. Ils s'attendent à des températures records en 2015 et 2016.

Le réchauffement climatique est-il en passe de reprendre de l'allure ? Les Nations unies ont fait état en 2013 d'une pause dans la progression des températures depuis 1998 par rapport aux 50 années précédentes. Or, des observations réalisées dans les océans Pacifique et Atlantique ajoutées aux températures records enregistrées l'an dernier à l'échelle mondiale et à celles qui sont attendues pour 2015 et 2016 annoncent un changement de tendance, explique le Met Office, qui assure les services météorologiques britanniques, dans une étude publié lundi 14 septembre.

En outre, l'année dernière a été la plus chaude depuis que les températures sont relevées, ce qui remonte au XIXe siècle, d'après l'Organisation météorologique mondiale.

"Fin du ralentissement"

"Tous ces signes correspondent à ce qu'on pourrait attendre à la fin du ralentissement", a souligné Adam Scaife, l'un des auteurs du rapport, lors d'une conférence de presse.

"Beaucoup de choses peuvent se produire sans l'influence humaine. Cependant, l'influence des activités humaines en est maintenant le principal facteur", a-t-il ajouté.

La "pause" du réchauffement climatique, un leurre, selon le Giec

Par ailleurs, dans une autre étude, les membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont estimé que la "pause" du réchauffement climatique, sur laquelle s'appuient souvent les climato-sceptiques, n'était qu'un leurre statistique. Selon eux, les analyses ont notamment été faussées par le fait que 1998 avait été une année particulièrement chaude en raison de l'intensité inhabituellement forte du courant marin chaud du Pacifique El Niño, ce qui a fait paraître les années suivantes comme plus fraîches.

Ce rapport du Met Office donne du grain à moudre à quelques semaines de la COP21 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre. Cette dernière est considérée comme l'une des dernières chances de parvenir à un accord universel sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre permettant de limiter le réchauffement climatique à 2°C d'ici à 2100.

(Avec AFP et Reuters)