Le CEA reste au sommet des organismes publics mondiaux les plus innovants

Par Michel Cabirol  |   |  558  mots
Quatre organismes publics français figurent dans le prestigieux classement (25 au total) de Reuters
Selon un classement établi par Reuters - "Top 25 Global Innovators - Government", qui évalue les organisations publiques -, le CEA est le deuxième organisme public de recherche le plus innovant au monde et le premier en Europe en 2016.

Cocorico... Comme quoi la France n'est pas vraiment larguée dans l'innovation comme certains aiment pourtant à le penser. Ainsi selon un classement établi par Reuters - "Top 25 Global Innovators - Government", qui évalue les organisations publiques -, le Commissariat à l'énergie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) est le deuxième organisme public de recherche le plus innovant au monde et le premier en Europe en 2016, devant une nouvelle fois l'organisme allemand Fraunhofer Society. En 2015, le CEA s'était classé au premier rang. C'est le département d'état américain de la santé (Department of Health and Human Services), qui s'est emparé de la première place du classement l'année dernière, après avoir été quatrième en 2015.

"Le classement Top25 Reuters/Clarivate souligne à la fois l'excellence de la recherche scientifique menée par nos équipes, souvent avec des partenaires du monde académique, mais aussi leur audace technologique qui conduit à des développements industriels fructueux. Ainsi, le CEA exprime pleinement sa capacité à transformer des connaissances fondamentales en réalisations concrètes, au bénéfice de la société et de son économie", a souligné l'administrateur général du CEA, Daniel Verwaerde.

Trois autres organismes publics français figurent également dans le prestigieux classement de Reuters. C'est le cas du CNRS à la huitième place, de l'INSERM à la neuvième place et, enfin, de l'Institut Pasteur à la 15e place. Les États-Unis et les Allemands placent chacun cinq organismes dans ce classement, la France et le Japon en ont quatre chacun tandis que l'Australie, le Canada, la Chine, Singapour, la Corée du Sud, l'Espagne et la Grande-Bretagne n'en qu'un chacun. Les institutions européennes sont au nombre de 11, contre 8 en Asie-Pacifique et 6 en Amérique du Nord.

CEA: 2.252 demandes de brevets entre 2008 et 2013

Pourquoi le CEA est-il si bien classé? Reuters/Clarivate souligne dans son rapport le rôle essentiel des organismes publics pour faire avancer de front la science et la technologie. Les institutions ont ainsi été évaluées sur le nombre d'articles publiés par leurs équipes dans des revues académiques, les taux de citation de ces articles dans des brevets et le nombre d'articles comptant un co-auteur de l'industrie.

Le CEA doit donc sa position non seulement au nombre important de demandes de brevets déposés, mais aussi, et surtout, au très fort taux de brevets délivrés comparé au volume déposé. Reuters/Clarivate a comptabilisé, pour la période 2009-2014, 2.480 demandes de brevets par le CEA avec un taux de succès de 85,5 % (contre 81,2% l'an dernier).

500 partenaires industriels

En outre, avec plus de 4.900 articles dans des revues à comité de lecture et plus de 1.300 doctorants et post-doctorants, le CEA conduit des recherches amont en physique, chimie et biologie qui conditionnent sa capacité à développer des technologies pour les domaines de la défense et la sécurité, de l'énergie nucléaire (fission et fusion) et de la recherche technologique pour l'industrie.

Le CEA a conclu des accords de recherche avec 53 universités et écoles du monde entier. Il compte plus de 50 unités de recherche en cotutelle (avec des partenaires académiques comme le CNRS, l'Inserm ou des industriels comme Areva) et plus de 500 partenaires industriels comme Areva, Safran, ST Microelectronics, Renault et Intel ou encore Soitec, pionnier des substrats SOI en microélectronique.