Pétrole : vers une irrésistible chute des cours

Par Sarah Belhadi  |   |  280  mots
Le marché est toujours préoccupé par le déséquilibre entre l'offre et la demande. (Crédits : reuters.com)
Les cours ont profité ces dernières semaines de la perturbation des sites de production au Canada et au Nigéria ou de l'instabilité politique en Libye. Mais l'embellie aura été de courte durée, et le seuil des 50 dollars le baril s'éloigne de plus en plus en cette période estivale.

Les prix du pétrole creusent leurs pertes. Pour son dernier jour de cotation, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait ce vendredi à 12h05 (heure de Paris) 42,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 49 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 29 cents à 40,85 dollars.

Du côté des bourses asiatiques, les prix du pétrole flirtent aussi avec les 40 dollars le baril vendredi. Vers 03h20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait sept cents, à 41,07 dollars, dans les échanges électroniques en  Asie, pour clôturer à 40,99 dollars. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en septembre, reculait de cinq cents, à 42,65 dollars et clôture à 42,56 dollars.

Craintes d'une surabondance

Mercredi, les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) sont venus confirmer les craintes des analystes, avec un gonflement des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis. Cet excédent, enregistré à la période estivale, généralement propice à une diminution des stocks d'essence, inquiète particulièrement les marchés.

Avec de tels résultats, les investisseurs, déjà sceptiques, doutent de plus en plus d'un rééquilibrage du marché au second semestre, un argument pourtant martelé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dans son rapport mensuel de juin.

Dans une note publiée cette semaine, la banque américaine Morgan Stanley assure de son côté que les cours de l'or noir pourraient redescendre à 35 dollars le baril.