Plus de 17.000 cadres d'EDF ont "abandonné" les 35 heures pour le forfait-jour

Par latribune.fr  |   |  374  mots
EDF compte plus de 31.000 cadres au sein de la société.
Ces salariés d'EDF ont opté pour le forfait-jour, un régime dérogatoire aux 35 heures qui permet de rémunérer des salariés en fonction du nombre de jours travaillés par an et non d'horaires hebdomadaires.

Travailler plus pour gagner plus. Sur les 28.000 cadres d'EDF éligibles au forfait-jour, 17.500 ont opté pour ce dispositif depuis l'entrée en vigueur de l'accord sur l'organisation du temps de travail le 4 mars, en février, a appris mercredi l'AFP auprès de l'entreprise.

Cet accord catégoriel avait été signé le 22 février par la CFE-CGC et la CFDT, qui totalisent à elles deux près de 70% des voix dans le collège cadres. La CGT et FO ne l'avaient pas paraphé, mettant en cause une "dégradation des conditions de travail" des cadres.

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7 à 16 jours travaillés de plus

Régime dérogatoire aux 35 heures, le forfait-jour permet de rémunérer des salariés en fonction du nombre de jours travaillés par an et non d'horaires hebdomadaires.

L'accord prévoit la possibilité de s'engager de façon réversible ou irréversible pour un forfait de référence de 209 jours, soit "7 à 16 jours de plus" qu'actuellement, un forfait "cohérent avec les pratiques des autres grandes entreprises françaises", avait indiqué la direction d'EDF en février. Des forfaits réduits (jusqu'à 167 jours), avec une rémunération au prorata, existent aussi. Près de 99% des cadres ayant basculé au forfait-jour l'ont fait de façon irréversible et la même proportion de conventions signées concernent le forfait de 209 jours travaillés, a-t-on précisé chez EDF.

De 4 à 6,5% de prime sur le salaire

En contrepartie de cette augmentation du temps de travail, les cadres volontaires bénéficient d'une prime d'autonomie pouvant aller jusqu'à 6,5% de leur salaire (une part fixe de 4% et une part variable jusqu'à 2,5%). L'accord prévoit aussi une augmentation de salaire de 4,5% en moyenne pour ceux ayant basculé de façon irréversible au forfait-jour dans les six premiers mois de la mise en oeuvre de l'accord, donc jusqu'à début septembre.

Un premier accord instaurant le forfait-jour avait dû être retiré en septembre par la direction face à l'opposition quasi-unanime des syndicats et de leurs adhérents. Il s'agissait alors d'un avenant à l'accord d'entreprise du 25 janvier 1999 qui se serait imposé à tous, à la différence de l'accord conclu en février.

(avec AFP)