La crainte d'une augmentation du chômage et d'un déclassement ont miné le moral des cadres français en janvier, malgré un léger rebond à la fin de l'année 2015, selon un sondage Viavoice réalisé pour HEC, Le Figaro et France Inter publié lundi 1er février.
L'indice global, utilisé par l'institut Viavoice à partir d'un panel récurrent de questions, s'établit à -35 points en janvier, en baisse de 5 points par rapport au précédent sondage, réalisé fin novembre, qui avait montré un "regain d'optimisme" après les attentats de Paris, comme cela avait pu être observé pour l'ensemble des Français quelques semaines après les attentats de Charlie Hebdo.
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Une "contre-performance" qui s'explique par des perspectives en berne, selon Viavoice : 57% des cadres anticipent ainsi une hausse de chômage dans les mois qui viennent, un chiffre en hausse de 9 points par rapport à novembre, mais en baisse de 16 points sur un an. Par ailleurs, 46% des cadres pensent que le niveau de vie en général se dégradera d'ici un an (+6 points sur deux mois). Interrogés sur leur situation financière personnelle, 52% pensent qu'elle sera stationnaire, 32% qu'elle va se dégrader, et seulement 16% qu'elle s'améliorera.
Pas de réveil post-attentats
"Ce faisceau d'opinions économiques délétères est alimenté par la morosité de la conjoncture économique", selon Viavoice. "Il signifie que les attentats du 13 novembre n'ont pas provoqué, en retour, de remobilisation économique significative", et que "le plan de relance pour l'emploi" annoncé par François Hollande "n'a pas non plus produit de regain de confiance", selon l'institut.
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*Sondage réalisé en ligne du 11 au 20 janvier 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 400 cadres selon la méthode des quotas.
(Avec AFP)