Production de pétrole : les Etats-Unis ont détrôné l'Arabie saoudite

Par latribune.fr  |   |  276  mots
La production quotidienne aux Etats-Unis a augmenté de 1,6 million de baril en 2014, largement plus que celle des autres pays et soutient ainsi la plus grosse hausse de la production mondiale de pétrole (+ 1,4%) enregistrée depuis 2010.
Grâce au développement des hydrocarbures de schiste, les Etats-Unis ont produit 11,644 millions de barils par jour, contre 11,505 millions pour l'Arabie saoudite en 2014.

"L'Arabie saoudite, l'Irak et les Emirats arabes unis font couler des quantités sans précédent de pétrole sur un marché déjà suralimenté", analysait, jeudi 11 juin, Andy Lipow, spécialiste de Lipow Oil Associates.

Mais, selon un rapport de BP, publié mercredi 10 juin, les Etats-Unis sont en 2014 le premier producteur de pétrole, avec 11,644 millions de barils (brut et liquides de gaz naturel). Une première depuis 1975.

Cela s'explique par le développement des hydrocarbures de schiste:

"En 2014, l'évolution la plus significative dans l'offre (d'énergie) a sans conteste été la poursuite de la révolution des huiles de schiste aux Etats-Unis", avance BP.

Source BP

Croissance de la production au plus haut

La production quotidienne aux Etats-Unis a augmenté de 1,6 million de baril en 2014, largement plus que celle des autres pays, et elle soutient ainsi la plus forte hausse de la production mondiale de pétrole (+ 1,4%) enregistrée depuis 2010.

L'Arabie saoudite, qui n'a augmenté sa production "que" de 112.000 barils par jour, passe ainsi à la 2e place, avec une production à 11,505 millions de barils.  A la 3e place, figure la Russie, avec 10,838 millions de barils.

Symbole de la forte production de pétrole aux Etats-Unis, l'agence américaine Associated press avait rapporté début mars que le niveau de remplissage atteint par les cuves de pétrole devenait inquiétant outre-Atlantique.

Stocké principalement à Cushing dans l'Oklahoma, la quantité d'or noir disponible a atteint un niveau jamais vu depuis 80 ans, souligne le département américain de l'énergie. Sur place, on craint même le "tank tops", cette limite à partir de laquelle plus une goutte de pétrole ne pourra être stockée.