Le prix de l'électricité augmente, la faute au Covid. Le gaz aussi ? la faute au froid en Asie

Par AFP  |   |  462  mots
(Crédits : <small>Reuters</small>)
Pour justifier la hausse du prix de l'électricité au 1er février, la Commission de régulation de l'énergie argue des "conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le système électrique français". Pour justifier la hausse des tarifs réglementés du gaz, la CRE avait là expliqué il y a quelques jours que c'était "principalement à cause d'une forte demande en gaz naturel liquéfié en Asie, liée notamment à une vague de froid exceptionnelle en Asie de l'Est".

Les tarifs réglementés de vente de l'électricité vont bien augmenter de 1,6% en France à partir du 1er février, a confirmé vendredi le gouvernement.

"Le gouvernement n'ayant pas de raison de s'opposer à la proposition de la CRE, l'arrêté a bien été signé", a-t-on indiqué au ministère de la Transition écologique dirigé par Barbara Pompili.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) avait proposé une hausse de 1,6%, toutes taxes comprises, des tarifs "bleus" résidentiels. Cela représente 15 euros par an en moyenne. Elle avait proposé également une hausse de 2,6% TTC pour les professionnels.

Crise sanitaire et recrudescence des impayés

Les propositions de la CRE sont habituellement suivies par le gouvernement. Les ministres en charge de l'Energie (Transition écologique) et de l'Economie ont toutefois théoriquement la possibilité, dans un délai de trois mois, de s'opposer à la proposition de la CRE et de lui demander, le cas échéant, d'en formuler une nouvelle.

La hausse se justifie notamment par "les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le système électrique français", avait expliqué la CRE à la mi-janvier.

Les coûts de commercialisation d'EDF ont aussi augmenté pour les clients professionnels, dans un contexte de recrudescence des impayés, a-t-elle aussi souligné.

Les tarifs réglementés du gaz augmentent en moyenne de 3,5%

Les tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie vont augmenter de 3,5% en moyenne au 1er février, sous l'effet d'une hausse des cours sur les marchés causée par une vague de froid en Asie, avait annoncé lundi 25 janvier le régulateur.

"Cette augmentation est de 0,9% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,1% pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 3,7% pour les foyers qui se chauffent au gaz", a détaillé la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans un communiqué.

Les tarifs réglementés avaient baissé de 14% en deux ans

"Cette hausse pour le mois de février s'explique principalement par une forte demande en gaz naturel liquéfié en Asie, liée notamment à une vague de froid exceptionnelle en Asie de l'Est". "Il en résulte une hausse des prix du gaz sur les marchés internationaux, ce qui conduit les pays européens à puiser dans leurs stockages de gaz naturel", a-t-elle poursuivi.

La loi prévoit l'extinction progressive d'ici à 2023 des tarifs réglementés de vente (TRV) du gaz pour les particuliers. Ils ont déjà été supprimés pour les consommateurs professionnels depuis le 1er décembre.

Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés ont baissé en tout de 14,1%, dont une baisse de 2,6 % entre le 1er janvier 2020 et le 1er février 2021, souligne la CRE.