Le système gazier serein pour cet hiver, et prêt à soutenir le réseau électrique

Malgré la crise sanitaire et son impact sur le calendrier des opérations de maintenance, les deux gestionnaires, GRTgaz et Teréga, n'ont pas d'inquiétudes sur la sécurité d'approvisionnement de la France en gaz cet hiver. Ils se disent même au "rendez-vous" pour soutenir le système électrique, qui pourrait connaitre des difficultés au mois de février.
Juliette Raynal
La France compte plusieurs centrales à cycle combiné au gaz naturel, notamment en Meurthe-et-Moselle (Grand Est), mais aussi à Martigues (Bouches-du-Rhône) et à Bouchain, dans le Nord.
La France compte plusieurs centrales à cycle combiné au gaz naturel, notamment en Meurthe-et-Moselle (Grand Est), mais aussi à Martigues (Bouches-du-Rhône) et à Bouchain, dans le Nord. (Crédits : GRTgaz)

La sécurité d'approvisionnement de la France en gaz devrait être assurée cet hiver malgré la crise sanitaire, ont assuré ce lundi les gestionnaires du système de transport GRTgaz et Teréga en publiant leurs perspectives pour l'hiver 2020/21. La première entreprise assure le transport de gaz sur l'essentiel du territoire, tandis que la seconde se concentre sur le sud-ouest.

"Le système gazier a montré sa résilience pendant la crise sanitaire et nous n'avons pas d'inquiétudes sur notre capacité à répondre à de fortes consommations grâce à des stockages bien remplis et du GNL largement disponible", a indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, qui assure le transport par gazoduc sur la majeure partie du territoire français.

En revanche, "il faut que les fournisseurs de gaz aient une gestion raisonnée de leur approvisionnement", a-t-il ajouté.

En raison du confinement du printemps, les deux gestionnaires ont dû décaler des programmes de maintenance et certaines opérations n'ont pas encore pu être rattrapées. Toutefois, "toutes les opérations nécessaires pour assurer l'hiver ont pu être faites", a précisé Thierry Trouvé.

"La souscription en totalité des capacités de stockage françaises, à hauteur de 128 TWh et un taux de remplissage proche de 100% au 1er novembre 2020 apportent une réelle flexibilité au réseau de transport français et renforcent la sécurité d'approvisionnement en gaz", précisent GRTgaz et Teréga.

Soutien au système électrique

"Le réseau est ainsi en mesure de répondre à de fortes consommations pendant l'hiver, y compris dans un contexte de confinement, et y compris si les centrales à cycle combiné gaz devaient être fortement sollicitées pour la production électrique", soulignent-elles.

La situation est en effet plus compliquée concernant l'électricité. La semaine dernière, RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension, a indiqué que la France pourrait connaître des difficultés d'approvisionnement en cas de vague de froid et d'absence de vent au mois de février. La crise sanitaire ayant fortement perturbé la maintenance des réacteurs nucléaires engendrant une moindre disponibilité du parc.

"Le système gazier est prêt à soutenir le réseau électrique. Il sera au rendez-vous si le réseau électrique a besoin de lui, en étant en mesure d'alimenter tous les sites à cycle combiné gaz", a insisté le directeur de GRTgaz, filiale d'Engie.

La France compte plusieurs centrales à cycle combiné au gaz naturel, notamment en Meurthe-et-Moselle (Grand Est), mais aussi à Martigues (Bouches-du-Rhône) et à Bouchain, dans le Nord.

"Les nombreux Français qui ne se chauffent qu'au gaz et ne sollicitent pas le système électrique, c'est aussi une manière de supporter le réseau. Cela permet d'absorber des pointes qui seraient beaucoup plus importantes sinon", a complété Dominique Mockly, PDG de Teréga.

(Avec AFP)

Juliette Raynal

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Commentaires 2
à écrit le 24/11/2020 à 8:52
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Je me chauffer au gaz. Mais comme l'on ne sait pas comment sont appliquer les baisses ou les hausses du prix du gaz (opaque ce système), j'ai fait installer une pompe à chaleur réversible. Depuis, beaucoup d'économie et en plus chaque année nous avon...

à écrit le 23/11/2020 à 17:22
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Conséquence logique du néolibéralisme, business du déclin, nous connaissons de plus en plus de coupures d'électrécités. Quand ce sera l'eau nous rigolerons encore moins.

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