L'Allemagne étudierait un plan d'aide à l'emploi chez Volkswagen

Par latribune.fr  |   |  281  mots
Volkswagen a annoncé mardi 13 octobre qu'il entendait réduire d'un milliard de dollars par an un plan d'investissement dans sa principale division.
Quelque 6.000 intérimaires pourraient bénéficier de ce programme public de protection de l'emploi, selon le journal Bild.

Le gouvernement allemand examinerait la possibilité de faire bénéficier 6.000 intérimaires de Volkswagen d'un programme public de protection de l'emploi, rapporte le journal Bild samedi, citant des sources gouvernementales. Le programme prévoit un mécanisme de préservation des emplois par une réduction du temps de travail, lorsque l'activité d'une entreprise diminue, le gouvernement compensant les pertes de revenus induites. L'idée a déjà été avancée par le ministre du Travail Sigmar Gabriel mais le Bureau fédéral du travail s'y est opposé.

Le constructeur automobile allemand, pris dans un scandale provoqué par la manipulation de tests d'émissions polluantes, avait annoncé mardi qu'il entendait réduire d'un milliard de dollars par an un plan d'investissement dans sa principale division. Volkswagen envisage donc une diminution du nombre de ses emplois temporaires. Le comité d'entreprise du constructeur automobile, réunissant des représentants syndicaux, s'est dit prêt à soutenir les efforts demandés pour garantir les emplois temporaires, a annoncé un porte-parole du comité. Ce dernier précise être conscient que la direction du groupe étudie actuellement "différents scénarios".

Dans un communiqué, Volkswagen reconnaît que la perspective de ses ventes et les niveaux d'emploi demeurent incertains, après l'annonce, vendredi, d'une baisse de 1,5% sur un an de ses livraisons mondiales. "Si l'emploi décline temporairement, réduire le nombre d'heures de travail sera une option raisonnable", a déclaré l'entreprise, ajoutant que la direction faisait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les emplois. Certains analystes estiment que le scandale pourrait coûter au groupe allemand jusqu'à 35 milliards de dollars en remises aux normes, amendes et procès (Reuters).