La Redoute : la CFDT met fin à l'attente et signe l'accord

Par latribune.fr  |   |  281  mots
En acceptant de signer l'accord, le syndicat évite à Kering la saisie du tribunal de commerce. (Photo : Reuters)
La cession de La Redoute à deux anciens cadres du groupe était suspendue à la validation de l'accord par les syndicats. Trois d'entre eux avaient déjà rejeté un protocole d'accord vendredi.

La Redoute n'ira pas au tribunal. La CFDT a annoncé lundi qu'il acceptait les modalités du plan social. Ce ralliement ouvre la voie à un accord majoritaire et valide de fait le plan de cession.

Le syndicat évite ainsi la saisie du tribunal de commerce évoquée vendredi par la direction de l'ex-filiale de vente par correspondance de Kering.

Trois syndicats avaient rejeté l'accord

Déjà paraphé par la CFE-CGC, un syndicat minoritaire, l'accord était loin de faire l'unanimité parmi les employés. En fin de semaine dernière, trois syndicats (CFDT, CGT et SUD) avaient ainsi refusé de signer un protocole d'accord sur le plan social. 

Un refus également réitéré lundi matin par "plusieurs centaines" de salariés rassemblés en assemblée générale sur le site industriel de La Martinoire, à Wattrelos. À l'appel de la CGT, de la CFDT et de Sud, ils ont à nouveau voté à main levée "contre la cession en l'état" de La Redoute, avait alors déclaré le délégué CGT Fabrice Peeters.

Deux anciens cadres candidats à la reprise

Kering, l'ex PPR rebaptisée l'an dernier, a décidé de se recentrer sur le luxe et, à cette fin, de céder La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, respectivement PDG de La Redoute et secrétaire général de sa maison mère Redcats pour un euro symbolique. Un mois après l'annonce de ce projet de cession, ces derniers ont annoncé la suppression des 1.178 postes, avec des départs étalés sur quatre ans et un maximum de 700 départs contraints. Ce sont les conditions de leur départ qui devait faire l'objet d'un accord avec les syndicats.