On attendait la nouvelle avec impatience à La Redoute. Elle est tombée ce mercredi soir : le groupe Kering va céder l'entreprise de vente par correspondance pour une euro symbolique, selon Reuters, à la PDG de l'enseigne, Nathalie Balla, et à Éric Courteille, le directeur financier de Redcats, sa maison mère.
Le mieux disant social
Le conseil d'administration de Kering, réuni mercredi matin, a retenu parmi quatre offres de reprise "un projet industriel de long terme, pertinent et réaliste pour continuer la mutation" de La Redoute.
Ce projet, le "mieux-disant" sur le plan social, est considéré par un certain nombre de salariés comme "rassurant, dans le sens où ce sont des gens que l'on connaît", avait expliqué Alain Dieudonné, délégué central CFE-CGC mercredi matin, avant le conseil d'administration de Kering chargé de plancher sur cette offre déposée à la dernière minute par Nathalie Balla et Éric Courteille. Un enthousiasme relatif que ne partagent pas la CGT et Sud qui s'inquiétaient mardi de la faiblesse financière de la dirigeante.
Des centaines de suppressions d'emplois à attendre
Le direction de La Redoute, qui va désormais s'en retrouver propriétaire, a fait part de sa volonté de "minimiser autant que possible les conséquences sur l'emploi", selon un communiqué de Kering. Des centaines de suppressions de postes pourraient toutefois être à attendre. La cession devrait être finalisée au premier semestre 2014.
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