Sephora visée par une plainte pour discrimination raciale aux Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  324  mots
La chaîne de parfumeries, filiale de LVMH, fait l'objet outre-Altantique d'un plainte déposée par des clientes. Elles la soupçonnent d'avoir bloqué des comptes sur son site web en ciblant spécifiquement des consommateurs aux noms d'origine asiatique.

Sephora soupçonné de discrimination. Outre-Atlantique, des clientes de la filiale de LVMH ont déposé une plainte à son encontre. Le motif? Ces clientes, dont le nom est d'origine chinoise, estiment que la chaîne de distribution de produits cosmétiques a intentionnellement bloqué leur compte. Quatre plaignantes sont citées - Xiao Xiao, Jiali Chen, Man Xu, et Tiantian Zou - dans le dossier déposé à New York, mais d'autres clientes seraient concernées.

Achats en gros

Le 6 novembre, à l'occasion d'une opération de promotion, le site marchand de Sephora avait été submergé de requêtes. Le même jour, plusieurs dizaines de clientes aux noms d'origine astiatique se plaignaient sur la page Facebook de l'entreprise de ne pas pouvoir se connecter au site. Quatre plaignantes affirment qu'elles ont même perdu leurs points de fidélité accumulés après avoir acheté des produits valant des centaines de dollars.

Dans un message d'excuses publié peu après ces blocages, Sephora justifiait ainsi sa décision:

"Nous avons distingué certains groupes qui profitent d'opportunités promotionnelles pour acquérir de gros volumes de produits sur notre site et les revendre via d'autres canaux."

Contacté par l'agence Reuters, ni la filiale ni sa maison mère n'ont répondu à ses sollicitations.

Recours collectif

Dans le cas présent, le nom de quatre plaignantes a été évoqué. Le principe des "class actions" américaines a été adapté en France dans le cadre de la loi sur la consommation, avec des restrictions. Aux Etats-Unis, cette procédure a conduit notamment la chaîne de supermarchés Wal-Mart devant les tribunaux dans le cadre de l'action de groupe la plus vaste jamais menée: plus de 1 million d'employées et anciennes employées y accusaient le groupe de discrimination dans les rémunérations, les systèmes de promotion et les conditions de travail. Cette procédure s'était soldée par un échec pour les plaignantes.