10 millions d'euros : ce que le Président du Bayern aurait dissimulé en Suisse

Par latribune.fr  |   |  319  mots
Uli Hoeness, le Président du Bayern de Munic. Copyright Reuters
Le Président du Bayern de Munich, Uli Hoeness, fait l'objet d'une enquête pour fraude fiscale après avoir admis détenir un compte caché en Suisse. La somme dissimulée serait de plusieurs millions d'euros, d'après l'édition dominicale du journal allemand Bild.

Uli Hoeness, le Président du club de football de Munich a-t-il ouvert un compte bancaire en Suisse pour y cacher 10 millions d'euros? C'est en tous cas ce qu'affirme l'édition du journal allemand Bild datée de ce 21 avril. L'homme fait d'ors et déjà l'objet d'une enquête diligentée par le parquet de Munich. Objectif: vérifier l'existence d'un compte illégal après que l'hebdomadaire allemand Focus ait révélé samedi qu'Hoeness, 61 ans, avait avoué l'existence de ce compte en janvier.

L'ancien footballeur professionnel et les autorités allemandes ont refusé de divulguer le montant des sommes en jeu mais selon Bild, qui ne cite pas ses sources, Hoeness, personnage haut en couleur célèbre pour ses prises de position tranchées et ses formules à l'emporte-pièce, aurait déjà payé près de six millions d'euros en arriérés d'impôts.

Espoir de blanchiement

Le responsable du syndicat des contribuables allemands, Thomas Eigenthaler, estime en se basant sur ce montant que le président du Bayern Munich, qui possède une prospère société de production de saucisses, a sans doute exfiltré au moins 10 millions d'euros de revenus en Suisse. Le Président du Bayern souhaitait régulariser sa situation dans le cadre d'un accord de double imposition négocié l'année dernière entre la Suisse et l'Allemagne pour lutter contre la fraude fiscale, qui lui aurait permis d'être blanchi en s'acquittant d'une seule pénalité, mais l'opposition sociale-démocrate (SPD) a torpillé cette mesure.

Cette affaire tombe mal pour Uli Hoeness: son équipe, déjà sacrée en Bundesliga, affronte mardi le FC Barcelone en demi-finale aller de la Ligue des champions, et il s'est fait dernièrement l'avocat zélé du "fair-play" financier prôné par l'UEFA pour pénaliser les clubs qui construisent leur succès sur des montagnes de dettes, notamment espagnols et anglais.