La nouvelle taxe de séjour est "beaucoup trop importante" selon Valls

Par latribune.fr  |   |  236  mots
Un amendement socialiste voté mercredi soir a rendu possible un quintuplement (jusqu'à 8 euros) de la taxe de séjour dans les communes pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles. (Crédits : <small>Reuters</small>)
Le Premier ministre a jugé samedi que l'augmentation du tarif de la taxe de séjour, votée par l'Assemblée nationale, était trop élevée.

Manuel Valls va dans le sens des hôteliers. Au grand dam des professionnels du tourisme, un amendement socialiste voté mercredi soir à l'Assemblée nationale a rendu possible un quintuplement (jusqu'à 8 euros) de la taxe de séjour dans les communes pour les hôtels 3, 4 et 5 étoiles.

Une hausse qui cristallise les critiques

Cette hausse avait déjà été critiquée par le ministre des Affaires étrangères et du Tourisme Laurent Fabius et de l'Économie Arnaud Montebourg.

"Ces hausses risquent de poser beaucoup de problèmes, nous allons travailler avec le parlement pour trouver la bonne solution", a prévenu le Premier ministre. "Il faut discuter avec les collectivités territoriales concernées, avec la profession qui n'a pas été consultée".

Le chef du gouvernement a prévenu : "On ne pourra pas accepter cette hausse qui me paraît beaucoup trop importante". Selon lui, "il faut faire attention au message: on ne peut pas annoncer qu'on baisse les taxes, les impôts" et augmenter les taxes de séjour.

Paris privilégiée

La taxe à Paris est aujourd'hui bien moins élevée que dans d'autres grandes villes européennes, a souligné jeudi la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.

Concernant les hôtels de luxe, la taxe forfaitaire à Paris revient à 0,90 euros après abattement fiscal pour les hôteliers, contre 3 euros à Rome, 5 euros à Florence, 8,75 euros à Bruxelles et 5% du prix de la chambre à Berlin.