L'UFC-Que choisir prête à porter plainte contre Booking.com

Par latribune.fr  |   |  356  mots
L'UFC-Que Choisir avait déjà mis en demeure l'américain Uber le mois dernier en lui demandant de modifier pareillement ses conditions contractuelles.
L'association de consommateurs a mis en demeure le site de réservation d'hôtel, dont elle critique les modifications de commentaires et autres utilisations de données personnelles.

"Le constat est sévère". D'emblée, l'UFC-Que choisir avertit que son compte-rendu n'épargnera pas Booking.com. Et pour cause, l'association de consommateurs a mis en demeure jeudi 2 juillet le site de réservation d'hôtels pour qu'il modifie ou supprime certaines des "pas moins de 50 clauses" qu'elle juge "particulièrement défavorables aux consommateurs, voire abusives ou illicites".

Les commentaires défavorables "modifiés ou supprimés"

À titre d'exemple, l'UFC souligne dans un communiqué que, si Booking permet à chaque utilisateur de donner son avis sur l'hôtel dans lequel il a séjourné, le site se réserve le droit de "modifier ou de supprimer tout contenu qui lui déplairait".

"Favorable, le commentaire du client assurera la promotion de Booking. Défavorable, il pourra être modifié, voire purement et simplement refusé ou supprimé."

Prix, résa, qualité... Booking s'exonère de toute responsabilité

Par ailleurs, en cas de problème avec la réservation de la chambre, Booking s'exonère de toute responsabilité, selon l'UFC. "Si vous avez un problème avec la réservation de votre chambre, Booking n'est pas responsable. Si le prix indiqué sur le site diffère du prix final payé, Booking n'est pas plus responsable. Si la qualité n'est pas à la hauteur des notes et commentaires mis en ligne, Booking n'est pas responsable", dénonce l'association.

Gourmand de données personnelles

L'UFC-Que choisir s'inquiète aussi de ce qu'elle juge être un manque de respect des données personnelles des utilisateurs. Selon elle, Booking placerait ainsi des "cookies" sur l'ordinateur des utilisateurs, sans leur consentement. Le cookie est un petit fichier espion, on dit aussi "mouchard", qui rapporte au propriétaire du site quantité d'informations sur le comportement de l'internaute visiteur.

"Il capte les données, y compris celles des visiteurs de passage, et nous n'avons pas de visibilité sur ce qu'il en fait. C'est une violation de la loi Informatique et libertés", explique à l'AFP Alain Bazot, président de l'association.

L'UFC-Que Choisir avait déjà mis en demeure l'américain Uber le mois dernier en lui demandant de modifier pareillement ses conditions contractuelles.

(Avec AFP)