FDJ : l'État veut tirer "plus de 1 milliard d'euros" de la privatisation

Par AFP  |   |  434  mots
La privatisation de la FdJ, dont l'État contrôle 72%, doit intervenir "sans doute avant la fin du mois de novembre", avait annoncé en septembre le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire. (Crédits : Benoit Tessier)
C'est ce qu'a indiqué, mardi, Stéphane Pallez, la PDG de l'opérateur, lors d'un entretien sur BFM Business.

Le gouvernement français souhaite tirer "plus de 1 milliard d'euros" de la privatisation prochaine de la Française des Jeux (FDJ), a indiqué mardi la PDG de l'opérateur Stéphane Pallez, assurant séduire les investisseurs par la perspective d'un "placement durable".

"L'État a dit qu'il souhaitait en tirer plus de 1 milliard d'euros", a-t-elle assuré lors d'un entretien sur BFM Business.

La privatisation de la FDJ, dont l'État contrôle 72%, doit intervenir "sans doute avant la fin du mois de novembre", avait annoncé en septembre le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, sans préciser alors les conditions de l'opération.

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Un "placement financier de long terme"

Le Parlement français a définitivement adopté en avril la loi Pacte, qui autorise le transfert au privé de la majorité du capital de la FDJ, tandis que l'État deviendra actionnaire minoritaire à hauteur de 20% "au minimum".

"On a des marchés qui sont un peu nerveux, volatils", mais les investisseurs pourraient être attirés par la perspective d'"un très bon placement financier de long terme", a souligné Stéphane Pallez.

"On est une entreprise pour offrir une croissance dans la durée (...) on pense qu'on est un placement durable" moins sensible "aux cycles économiques", a-t-elle noté, ajoutant que des investisseurs particuliers pourraient être "motivés" par des "avantages comme une décote ou une action gratuite".

Le vaste programme de cessions d'actifs auquel la loi Pacte ouvre la voie vise à alimenter un fonds de 10 milliards d'euros consacré à l'innovation: si le projet de privatisation du gestionnaire des aéroports de Paris (Groupe ADP) se heurte à un référendum d'initiative partagée, le processus suit normalement son cours pour la FDJ.

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1,42 milliard d'euros de chiffre d'affaires

Deuxième loterie européenne et quatrième mondiale, la Française des Jeux a fait état lundi d'une forte hausse des mises et recettes: sur les neuf premiers mois de 2019, les mises engrangées s'élèvent à 12,54 milliards d'euros (+8%), tandis que son chiffre d'affaires gonflait de 7% à 1,42 milliard d'euros.

Sur la même période, la contribution de la FDJ aux finances publiques a gonflé de 7% pour atteindre 2,62 milliards d'euros. Cette manne pour l'État, qui atteignait 3,3 milliards d'euros en 2018, sera maintenue après la privatisation.

"Le principe de la privatisation, c'est que l'État ne renonce pas" à ce prélèvement sur les mises des joueurs, a insisté mardi Mme Pallez.