Nouveau coup d'accélérateur en vue pour Easyjet en France. Deuxième opérateur aérien derrière Air France dans l'Hexagone, le transporteur à bas coûts britannique va annoncer prochainement une nouvelle phase de croissance en France.
« Nous allons continuer notre développement en France », a déclaré François Bacchetta, le directeur France d'Easyjet, à des journalistes français, en marge de la cérémonie du vingtième anniversaire de la compagnie, mardi à Luton, près de Londres.
Densification du réseau sur les bases
Notamment en région.
« Nous allons ouvrir de nouvelles lignes dans les régions françaises. Les grandes villes françaises souffrent d'un manque de dessertes par rapport à d'autres métropoles européennes », a expliqué François Bacchetta.
Cela va passer par un développement d'activité sur les bases existantes.
« Nous allons densifier le réseau sur nos bases », a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, Easyjet dispose en région d'une base d'exploitation (avec du personnel navigant qui réside sur place et des avions dédiés) à Lyon, Nice, Toulouse et Bâle-Mulhouse. S'ajoutent à ces bases régionales celles de Paris, à la fois à Roissy-Charles-de-Gaulle et à Orly.
« Il est possible qu'il y ait de nouvelles bases », a indiqué François Bacchetta, qui n'a pas exclu non plus de nouvelles lignes intérieures, sans préciser si ces deux points figureraient dans les prochaines annonces.
Concurrence de Transavia et de Vueling à Paris
Au départ de Paris, l'augmentation du nombre de vols vers Tel Aviv prévue à partir de l'an prochain par les accords bilatéraux entre la France et Israël donne par exemple des opportunités de développement à Easyjet, présent aujourd'hui sur cette ligne.
Avec le fort développement de Transavia (la filiale low-cost d'Air France) à Orly et la création d'une base d'exploitation de Vueling à Roissy, la concurrence low-cost s'intensifie pour Easyjet à Paris.
François Bacchetta a relativisé l'impact du développement de Transavia à Orly dans la mesure où la moitié de la flotte d'Easyjet basée à l'aéroport du sud de Paris est dédiée à la desserte de Nice et Toulouse, deux destinations que ne dessert pas Transavia.
Certes, mais le développement de Transavia peut très bien impacter les vols des autres low-cost présentes à Roissy, mais aussi à Beauvais. Et ce, même si le réseau de chacune des compagnies n'est pas similaire. Car une partie des « clients loisirs » fait son choix non pas en fonction de la direction mais en fonction du prix.