L'accident du vol AF447 ne se reproduira plus ?

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  367  mots
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Pour le directeur général d'Air France-KLM Pierre-Henri Gourgeon, "la probabilité que le même accident puisse se reproduire a été réduite à une valeur infinitésimale"

Une catastrophe similaire à celle du vol AF 447 Rio-Paris, qui avait causé la mort de 228 personnes dans la nuit du 1er juin 2009, ne se reproduira plus ? C?est le sentiment de Pierre-Henri Gourgeon, le directeur d?Air France et d?Air France-KLM. "La probabilité que le même accident puisse se reproduire a été réduite à une valeur infinitésimale", a-t-il déclaré ce vendredi devant les journalistes de l?AJPAE (association des journalistes professionnels de l?aéronautique et de l?espace). Et d?ajouter : "nous (le secteur aéronautique, ndlr) avons fait reculer considérablement, peut être totalement, la reproduction de cet accident".

Pour argumenter son point de vue, il a rappelé qu?à l?origine de l?accident, se trouve la panne des indications de vitesse à haute altitude et le désengagement du pilotage automatique. "Le système a dit à l?équipage de reprendre les commandes sans l?indication de vitesse", a résumé Pierre-Henri Gourgeon, en pointant les sondes Pitot Thales. Avant l?accident de l?AF 447, le secteur avait connu une trentaine d?incidents, dont "neuf ou dix assez significatifs" chez Air France. Depuis l?accident et la mise en place de nouvelles sondes Goodrich, il n?y a pas eu de nouvel incident à Air France et un ou deux pour l?ensemble du secteur.

Second point de l?argumentaire. Au cours des deux dernières années, les autorités et les avionneurs ont défini une méthode de rattrapage du décrochage. "Aujourd?hui, il existe une procédure et les pilotes sont formés", a expliqué Pierre?Henri Gourgeon. "Avant, la procédure était appliquée pour éviter le décrochage". Or l?Airbus A330-200 a décroché. "Avec la procédure d?aujourd?hui, le décrochage se terminerait par une récupération de l?avion", a déclaré Pierre-Henri Gourgeon.

Interrogé sur la suppression d?une recommandation du Bureau Enquêtes Analyses à propos d?une modification de l?alarme de décrochage, le directeur général d?Air France-KLM a rappelé qu?il pensait que cet élément a une importance. "Parce que l?alarme a retenti quand la situation s?améliorait" et inversement.