L'Elysée aide les salariés de SeaFrance

Par latribune.fr  |   |  290  mots
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Le gouvernement propose aux salariés d'investir leur indemnités de licenciement qu'ils percevraient en cas de cessation d'activité dans la création de la Scop, seule candidate à la reprise de la compagnie de ferries.

A l'issue d'une réunion à l'Elysée, le gouvernement a décidé d'aider les salariés de la SeaFrance (en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'au 28 janvier) à financer une coopérative ouvrière (Scop) pour reprendre l'entreprise. Seul projet en lice pour la reprise  depuis la sortie du dossier en décembre de l'armateur danois DFDS associé au français Louis Dreyfus Armateurs (LDA), cette Scop, portée par la CFDT, n'a pas de financement. Le tribunal de commerce de Paris doit examiner cette offre mardi. Le gouvernement entend proposer d'utiliser les indemnités que percevraient les salariés en cas de cessation d'activité pour financer cette Scop. Il faut une cinquantaine de millions d'euros pour relancer SeaFrance. Le gouvernement compte sur les collectivités régionales qui ont promis de contribuer à hauteur de 10 à 12 millions d'euros. Le reste serait apporté par les indemnités.

"Nous sommes bien évidemment satisfaits de cette proposition, mais nous attendons de savoir exactement ce qu'il y a dedans", a déclaré le secrétaire du comité d'entreprise de SeaFrance, Eric Vercoutre, à l'AFP.

Vendredi, la réunion entre le ministre des Transports, Thierry Mariani, et la CFDT SeaFrance a été houleuse. Le ministre a accusé la CFDT de SeaFrance de porter "une très lourde responsabilité" si aucune solution n'est trouvée pour sauver la compagnie de ferries. "On est dans le jusqu'au-boutisme, je dirais même du fanatisme qui nous mène au suicide collectif", a t-il ajouté, en déplorant le refus du syndicat d'examiner l'offre qu'avait faite DFDS-LDA. Une attitude déjà dénoncée par les instances sectorielle et régionale de la CFDT. Ne reprenant que 460 salariés initialement, celle-ci avait améliorée sur la base de 600 emplois conservés.