Openskies : « sur Paris-New-York, le client est à 5 euros près »

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  292  mots
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Patrick Malval, le directeur France de British Airways et PDG d'Openskies, la filiale long-courrier française de British Airways n'a jamais vu cela en 22 ans de carrière chez British Airways.Le prix est crucial en classe économique. Dans cette classe, si une compagnie modifie ses prix, les concurrents s'alignent aussitôt.

Patrick Malval, le directeur France de British Airways et PDG d'Openskies, la filiale long-courrier française de British Airways n'a jamais vu cela en 22 ans de carrière chez British Airways. « Sur Paris-New-York, le client est à 5 euros près en classe économique. A cinq euros, il change de compagnie. Si un transporteur modifie ses prix, tous les autres le font également dans le quart d'heure ». Aujourd'hui, si les billets en classe économique aller-retour sur Paris-New-York varient de 400 eu ros TTC en basse saison (hors promotion), ils peuvent grimper jusqu'à plus de 1.000 euros l'été, voire à près de 3.000 euros pour les billets plein tarifs (modifiables, remboursables...) réservés au dernier moment.

Le trafic a souffert en 2012
Le constat de Patrick Malval, que l'on entendait jusqu'ici pour les vols court et moyen-courriers (« à un euro près, le client change de compagnie », entend-on souvent ) traduit à la fois le niveau très élevé de concurrence sur cette route mais aussi la généralisation des comportements observés sur les vols de courte distance à des vols long-courriers, notamment lorsqu'il s'agit de vols relativement courts comme c'est le cas pour New-York.
Outre Openskies, Air France, Delta Air Lines, American Airlines et United exploitent la ligne Paris-New-York. XL Airways aussi, de manière saisonnière pendant la saison estivale. A cette offre de vols directs s'ajoute celle des vols en correspondances (British Airways, Lufthansa, Jet Airways, Swiss, Iberia, Icelandair, SAS...), le plus souvent moins chère que les vols directs.
Le trafic entre la France et New-York a souffert en 2012 à cause de l'ouragan Sandy cet automne. Il a baissé de de 1% à 1,781 million de passagers selon la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Par rapport à 2008 (1,964 million de voyageurs), le trafic a reculé de près 9%.