Les taxis cessent leur grève après la suspension des immatriculations de VTC

Par latribune.fr  |   |  403  mots
Depuis lundi, les taxis bloquaient les aéroports et certains axes routiers aux environs des grandes villes.
Reçues mercredi par le médiateur Thomas Thévenoud, les organisations ont mis fin aux blocages. Les contrôles concernant la circulation des VTC sont renforcés.

Les taxis vont reprendre leurs courses. L'intersyndicale des taxis a appelé à la fin du mouvement de grève après que le gouvernement a décidé de suspendre les immatriculations de VTC le temps des négociations.

Nordine Dahmane (FO-taxis) a salué une "décision courageuse et sage", qui va permettre de "travailler dans un esprit serein" pour que taxis et VTC puissent "se compléter".

N'ayant pas à payer la licence (près de 200.000 euros) pour exercer leur métier, les VTC sont accusés par les taxis d'exercer une "concurrence déloyale". Un conflit qui a entraîné plusieurs jours de blocage après l'annulation par le Conseil d'État du décret instaurant un délai de 15 minutes aux VTC pour prendre un client après son appel.

Renforcement des contrôles

Les négociations seront menées par le député PS Thomas Thévenoud. Désigné comme médiateur, il a reçu mercredi les représentants de l'intersyndicale des taxis et devrait prochainement s'entretenir avec les autres organisations concernées, VTC compris.

"Ces consultations doivent permettre dans les deux mois de définir des règles du jeu nouvelles pour une concurrence équilibrée, au bénéfice des professionnels, des usagers et de l'emploi", a indiqué Matignon dans un communiqué.

Deux mois pendant lesquels les contrôles des voitures de tourismes avec chauffeur seront renforcés, a indiqué le ministère, notamment "l'utilisation des couloirs de bus à Paris, le non-stationnement des VTC aux abords des gares et des aéroports, et le respect du principe de la réservation préalable par les VTC".

Réaction positive des VTC

Dans l'ensemble, les compagnies de voitures de tourismes avec chauffeur sont satisfaites de cette décision, nécessaire pour "apaiser les tensions".

"Le report des immatriculations par le gouvernement est une bonne chose, si tant est qu'il soit temporaire", a ainsi indiqué le co-fondateur de Chauffeur-Privé, Yan Hascoet.

Pour Benjamin Cardoso, directeur de la société de VTC Le Cab et leader du secteur en France, "le médiateur a un discours constructif", un préalable nécessaire, car "il faut trouver une solution à cette crise pour permettre aux taxis et aux VTC de pouvoir cohabiter pacifiquement".

Les responsables interrogés n'ont toutefois pas manqué de déplorer les agressions, nombreuses ces derniers jours, dont ont été victimes les chauffeurs, et parfois même les clients, de VTC.