Le patron de Ryanair promet des vols pour New York à 10 euros

Par latribune.fr  |   |  459  mots
Le PDG de Ryanair entend proposer des vols partant de quatorze grandes villes européennes pour les Etats-Unis, avec comme premier prix 10 euros. (Reuters) (Crédits : Daniel Schwen)
Michael O'Leary, le dirigeant de la compagnie Ryanair, a réaffirmé mardi sa volonté d'offrir des vols pour New York ou Boston depuis l'Europe pour moins de 20 euros l'aller-retour.

Un Paris-New York pour 10 euros. L'annonce du dirigeant de Ryanair, Michael O'Leary, a de quoi faire rêver. Lors d'une conférence, le dirigeant de la compagnie aérienne low cost prévoyait de proposer un vol aller-retour entre l'Europe et les États-Unis pour moins de 20 euros, selon le journal irlandais Independent.

Aller retour 30 fois moins cher

L'Irlandais a assuré que Ryanair proposerait des vols partant de quatorze grandes villes européennes pour au moins douze destinations non précisées, avec comme premier prix 10 euros. Le retour de New York coûterait quant à lui 7,50 euros. Des prix loin des tarifs actuels qui s'élèvent en moyenne à 600 euros l'aller-retour.

"Tous les sièges ne seront pas à 10 euros, bien sûr, il y aura aussi besoin d'un nombre très important de sièges business ou premium", a assuré Michael O'Leary. 

"Faire éclater" le marché du transatlantique

Si le premier prix sera à 10 euros comme le promet l'homme d'affaires, il faudra aussi passer à la caisse pour obtenir des services annexes. Comme sur beaucoup de compagnies low cost, le client devra sortir le porte-monnaie pour des options supplémentaires comme le choix du siège, l'achat de nourriture ou boissons ou encore le transport de bagages.

Ce projet de "faire éclater" le marché du transatlantique est récurrent dans le discours du patron de Ryanair, adepte des déclarations intempestives. Au cours de l'été 2013, il avait déjà évoqué cette possibilité auprès de l'agence Reuters.

Il expliquait alors qu'il existe "une opportunité", avec l'accord de ciel ouvert entre les Etats-Unis et l'Europe, pour connecter 15 villes européennes directement à 15 grandes villes américaines. "Mais vous avez besoin d'une flotte neuve de 40 à 50 avions et pas quatre ou six appareils."

Pas avant quatre ou cinq ans

Pour pouvoir s'offrir Times Square pour moins de 20 euros, il va toutefois falloir s'armer de patience. Ryanair ne dispose pour le moment que d'avions moyen-courriers dans sa flotte. Il va lui falloir acquérir une cinquantaine de long-courriers pour se lancer à l'assaut de l'Atlantique. Ce qui pourrait prendre quatre à cinq ans, selon Michael O'Leary. D'autant que, pour le moment assure-t-il, "les compagnies du Golfe achètent tous les avions disponibles".

Début février, la compagnie aérienne irlandaise a annoncé une perte de 35 millions d'euros pour les trois derniers mois de 2013, la plus importante depuis 2008. L'année précédente, Ryanair avait dégagé un bénéfice de 18,1 millions d'euros sur la même période. Un revers est "entièrement dû" à une baisse de 9% du prix moyen des billets et à la dépréciation de la livre sterling. Il faut également ajouter des promotions destinées à remplir les avions.

>> Lire : Ryanair dans le rouge: 35 millions d'euros de pertes au dernier trimestre 2013