Trouver l’épave du MH370 : peut-être une affaire de quelques jours (Boeing de Malaysia Airlines)

Par latribune.fr  |   |  605  mots
Après avoir capté de nouveaux signaux acoustiques identiques à ceux des boîtes noires, les enquêteurs pourraient être en mesure de trouver l'épave dans quelques jours.

Un mois sans récupérer le moindre débris du Boeing de Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars et, comme par enchantement, les enquêteurs pourraient être en mesure de connaître prochainement les raisons qui ont amené le vol MH370 en partance de Kuala Lumpur pour Pékin à changer radicalement de cap pour ensuite tomber dans l'océan indien à 2.000 kilomètres des côtes australiennes? Le scénario est incrédule. Mais il pourrait bien se vérifier.

Car après avoir détecté mardi de nouveaux signaux acoustiques identiques à celui des boîtes noires, l'épave de l'avion pourrait être localisée dans "quelques jours", selon Angus Houston, le coordonnateur des recherches. Si tel est le cas et que les boîtes noires sont récupérées, leur lecture peut se faire très rapidement.

"J'espère que dans quelques jours nous trouverons quelque chose sur le fond (de la mer) qui confirme qu'il s'agit de la destination finale du MH370", a-t-il déclaré ce mercredi lors d'une conférence de presse à Perth (ouest de l'Australie). "Je crois que nous cherchons au bon endroit mais il nous faut encore identifier l'avion visuellement", a poursuivi Angus Houston.

De nouveaux signaux

Mardi, le bateau australien Ocean Shield, équipé d'un sonar américain a pu recapter des signaux à deux occasions. Le premier signal a duré cinq minutes et 32 secondes, l'autre environ 7 minutes. Depuis samedi, quatre détections concordantes ont été réalisées à plus de 2.000 km au nord-ouest de Perth, sur la trajectoire estimée du Boeing 777 de Malaysia Airlines qui a disparu avec 239 personnes à bord.

Angus Houston a précisé que les analyses des deux premières impulsions acoustiques, datant du samedi 5 avril, concluaient à leur compatibilité avec les fréquences émises par les enregistreurs de vol, communément appelés "boîtes noires".

Les signaux, enregistrés par une sonde américaine, émettaient à la fréquence de 33,331 khz, à intervalles constants de 1,106 seconde et sont donc "compatibles" avec les caractéristiques d'un enregistreur de vol, a-t-il dit. Les experts estiment qu'ils ne pouvaient être "d'origine naturelle", émis par exemple par une baleine.

Réduire la zone de recherches

Les enquêteurs cherchent à circonscrire "une petite zone étroite" de recherches et "j'espère que dans quelques jours nous trouverons quelque chose sur le fond (de la mer) qui confirme qu'il s'agit de la destination finale du MH370", a expliqué Angus Houston.

Une fois définie la zone présumée d'immersion de l'épave, à 4.000 ou 5.000 m de profondeur, les enquêteurs enverront le Bluefin-21, un robot sous-marin équipé d'un sonar.

Cette nouvelle phase des recherches serait imminente les batteries des boîtes noires sont sur le point d'expirer. "Je pense que nous n'en sommes plus très loin", a affirmé Angus Houston. Leur durée de vie est en effet de 30 jours environ.

Un robot sous-marin

Mardi, le coordonnateur des recherches expliquait que la détection des signaux devait continuer pendant plusieurs jours, "jusqu'à ce que nous soyons certains que les batteries sont à plat" et qu'on ne puisse donc plus rien capter.

Le Bluefin-21, long de 4,93 mètres, a la forme d'une torpille et peut rester sous l'eau pendant 20 heures mais il ne peut opérer que jusqu'à 4.500 mètres sous l'eau au maximum, la profondeur d'où provenaient les signaux détectés.

"Il ne peut pas aller plus bas. On est donc vraiment à l'extrême limite", a souligné le responsable.

Si son sonar capte un signal, le robot sera remonté à la surface, équipé d'une caméra et renvoyé au fond. Mais l'appareil ne peut pas porter à la fois un sonar et une caméra.