Arnaud Montebourg n'est pas prêt à nationaliser Alstom

Par latribune.fr  |   |  316  mots
"Alstom n'est pas une entreprise en difficulté mais c'est une entreprise qui a besoin de construire une stratégie mondiale", a dit le ministre de l'Economie sur RTL. (Photo : Reuters)
Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a jugé prématurée la question d'une nationalisation temporaire d'Alstom. Il a en revanche évoqué de possibles alliances entre l'État et les candidats à la reprise.

"C'est prématuré d'évoquer cette question". Voilà pour la réponse du ministre de l'Économie Arnaud Montebourg questionné sur une éventuelle nationalisation temporaire d'Alstom, au micro de RTL lundi matin, si les offres de GE et de Siemens ne convenaient pas aux attentes du gouvernement français.

>> Lire Alstom : les trois points sur lesquels le gouvernement se veut "vigilant"

Alliance entre l'État et les repreneurs

Le ministre a également estimé que l'Etat était "disponible pour bâtir des alliances avec l'ensemble des partenaires qui se présentent" et que les offres de General Electric et Siemens pourraient "permettre d'avoir des stratégies différentes sur le plan industriel".

Ce alors que le président François Hollande reçoit ce lundi matin le président de General Electric, Jeffrey Immelt, en présence d'Arnaud Montebourg. Ce dernier a par ailleurs précisé que le PDG de Siemens serait lui aussi reçu à l'Elysée dans la journée pour évoquer le dossier Alstom.

Alstom se donne jusqu'à mercredi

Le groupe français, fabricant d'équipements électriques et de trains, a fait savoir dimanche qu'il poursuivrait jusqu'à mercredi sa réflexion stratégique.

"Alstom n'est pas une entreprise en difficulté mais c'est une entreprise qui a besoin de construire une stratégie mondiale", a dit le ministre de l'Economie sur RTL.

La branche énergie du groupe français regroupe des activités telles que les turbines pour centrales électriques, l'éolien et les systèmes de transmission de l'électricité.

Elle pèse plus de 70% du chiffre d'affaires global d'Alstom, soit environ 15 milliards d'euros lors de l'exercice 2012-2013, emploie près de la moitié des 18.000 salariés d'Alstom en France et regroupe les activités les plus rentables du groupe en excluant les renouvelables (aux marges moins élevées).

>> Lire "Le rachat d'Alstom par GE permettrait d'assurer son développement"