Air France-KLM doute du succès de DreamJet entre Paris et New York

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  338  mots
Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM
Le PDG du groupe français, Alexandre de Juniac, a indiqué mardi en assemblée générale qu'il n'était "pas sûr que ce modèle tout classe affaires à prix discounté entre Paris et New York résiste très très longtemps". DreamJet doit débuter ses vols en juillet;

Visiblement, l'arrivée de DreamJet, une compagnie aérienne 100% classe affaires à prix réduit entre Paris et New York, n'émeut pas le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac. Interrogé mardi sur ce sujet lors de l'assemblée générale du groupe, Alexandre de Juniac, a répondu :

"elle succède à une compagnie précédente (L'Avion, ndlr) qui a fini dans les bras de British Airways et dont le modèle d'exploitation, également fondé sur un modèle de classe affaires entre Paris et New-York, est devenu biclasse (trois en fait, ndlr). Donc, je ne suis pas sûr que ce modèle de tout classe affaires à prix discounté entre Paris et New York résiste très très longtemps. C'est notre analyse, notre pari. Pour l'instant, il s'est avéré juste. Tout le monde peut se tromper, mais là nous ne pensons pas".

Pari osé

Lundi, la société DreamJet a annoncé le début des vols début juillet d'une compagnie 100% classe affaires à prix réduits entre Paris (Roissy) et New York (Newark). Un modèle très proche de celui de L'Avion qui a débuté ses vols en 2007 avant d'être vendu à British Airways qui l'a fusionné avec sa filiale Openskies. Celle-ci assure aujourd'hui trois vols par jour entre Orly et New-York avec trois classes de confort.

 Le pari est en effet osé. Car, contrairement à L'Avion qui apportait une innovation en se basant à Orly, vierge à l'époque de vols vers les Etats-Unis, Dreamjet va opérer au départ de Roissy, qui présent le double handicap pour la compagnie d'être le hub d'Air France et Delta compliqué en sur le plan opérationnel en raision de sa taille (le temps de roulage est plus long). Par ailleurs, certains observateurs estiment que le choix de l'avion (un B757) n'apporte pas non plus une rupture, comme auraient pu le faire un A321 Neo ou un B737 Max, deux appareils dont la mise en service et prévue respectivement fin 2015 et en 2017.