SNCF : la grève continue

Par latribune.fr  |   |  326  mots
La grève de la SNCF a été reconduite pour 24 heures. /Reuters
Un TGV sur deux ou trois ainsi qu'un TER et un Transilien sur trois en moyenne devaient circuler mercredi. La grève, organisée par quatre syndicats de cheminots opposés aux contenus du projet de réformé ferroviaire se poursuit jeudi.

La grève organisée par quatre syndicats de cheminots - FO et First, se sont jointes au mouvement lancé par la CGT, premier syndicat chez les cheminots, et SUD-Rail, troisième - a été reconduite pour 24 heures. Jeudi, les perturbations seront donc encore au programme pour les usagers de la SNCF.

Celle-ci prévoit toutefois une "amélioration significative" du nombre de trains en circulation jeudi, avec 1 TGV et 1 TER sur 2 en moyenne, a annoncé la direction mercredi.

>> Les perturbations à craindre

Opposition au projet de réforme ferroviaire

Une grève qui intervient à une semaine de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de réforme ferroviaire, qui aura lieu à partir du 17 juin. Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire et à préparer son ouverture totale à la concurrence, le texte prévoit de réorganiser la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau.

Pour les syndicats, toutefois, le projet ne règle en rien le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997.

Le secrétaire d'Etat aux Transports écoutera les doléances

Aussi, le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier doit-il recevoir "toutes les organisations syndicales" de la SNCF dès mercredi soir, et non jeudi après-midi comme prévu. "Toutes les organisations syndicales seront reçues dès ce soir, cette nuit si nécessaire, demain matin encore pour pouvoir expliciter l'enjeu de la réforme ferroviaire", a-t-il déclaré aux journalistes à l'Assemblée nationale.

Les réunions avec les organisations syndicales, qu'elles aient appelé ou non à la grève, permettront de faire "un tour d'horizon sur l'état du texte, sur les revendications", a-t-il dit. "Les marges de manœuvre existent parce que le texte lui même en appelle, c'est tout l'enjeu du débat parlementaire qui va commencer dans les prochains jours", a-t-il ajouté.