Grève à la SNCF : la CGT poursuit le bras de fer avec le gouvernement

Par latribune.fr  |   |  360  mots
La grève des cheminots contre la réforme ferroviaire a été reconduite dimanche
La grève des cheminots contre la réforme ferroviaire a été reconduite dimanche.

La grève des cheminots contre la réforme ferroviaire a été reconduite dimanche, a annoncé samedi à l'AFP la fédération CGT-Cheminots. Pour ce cinquième jour de conflit, lancé par la CGT et SUD-Rail, la SNCF a indiqué prévoir les mêmes conditions de trafic que samedi. La réforme ferroviaire contestée par les syndicats sera débattue à partir de mardi à l'Assemblée nationale et le gouvernement a exclu tout report.

Samedi, le Premier ministre Manuel Valls a souhaité que "la grève s'arrête", ajoutant que "le dialogue se poursuivait". "On peut trouver une sortie de crise ce week-end", a de son côté estimé samedi Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, qui s'est adressé directement au président François Hollande. Face aux inquiétudes à deux jours du baccalauréat, la SNCF a mis en place un dispositif pour acheminer les lycéens vers les centres d'examen.

Matignon ferme

Le gouvernement a confirmé que l'examen du projet de loi, qui prévoit de rapprocher la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) en conservant trois établissements publics distincts, débuterait bien mardi à l'Assemblée. "Maintenant, la réforme doit être présentée au Parlement et elle doit être votée et à un moment, et le moment est arrivé, un mouvement doit s'arrêter, ça ne veut pas dire que le dialogue ne puisse pas continuer", a souligné vendredi François Hollande lors d'un déplacement en Andorre.

Le taux de participation à la grève était de 17,49 % vendredi, soit une baisse d'environ cinq points par rapport à la veille, selon la direction de la SNCF. Le gouvernement mise donc sur l'essoufflement du mouvement et sur la division du mouvement syndical, avec lequel il a mené des négociations ces derniers jours pour désamorcer le conflit.

Les syndicats grévistes souhaitent un retour à la situation d'avant 1997, soit un seul et même établissement public, et la reprise de la dette ferroviaire de 44 milliards d'euros par l'Etat, mais l'Unsa et la CFDT ont signé un accord sur les amendements que le gouvernement soutiendra lors de l'examen du projet de loi de réforme.