La direction du groupe Air France a annoncé jeudi en Comité central d'entreprise un "nouveau plan de départs volontaires" pour réduire le sureffectif de la compagnie aérienne, sans donner de chiffre ni de date, a-t-on appris de sources syndicales. Le plan de départs volontaires (PDV) sera "limité aux personnels au sol et aux personnels navigants commerciaux" (hôtesses et stewards), a indiqué un élu du CCE. "Il y aura un PDV pour absorber le sureffectif identifié fin 2014", dont "on n'a pas les chiffres", a précisé un autre membre de la session. Il concernerait 800 personnes (500 personnels au sol et 300 hôtesses et stewards).

Dans un communiqué, Air France a confirmé ces informations.

"En 2015, Air France bénéficiera de l'impact des mesures prises dans le cadre du plan Transform et de la baisse du prix du carbutant. Néanmoins, (...), le groupe doit également faire face à la détérioration des recettes unitaires intervenues depuis l'été 2014, qui nécessite de mettre en oeuvre des mesures complémentaires", explique la compagnie.

La croissance de la flotte et des capacités sera revue à la baisse, de nouvelles actions sur les achats seront mises en oeuvre, et la politique de modération salariale et les efforts de productivité seront maintenues.

Objectif : 700 millions d'euros de bénéfices en 2017

Ces mesures prises en urgence seront complétées par celles du plan stratégique Perform.  Elles devront permettre d'atteindre un résultat d'exploitation de 700 millions d'euros en 2017, un objectif présenté ce jeudi par le PDG d'Air France selon un syndicaliste. Pour 2015, l'objectif serait d'atteindre un résultat d'exploitation supérieur à 250 millions d'euros. Ce qui serait le premier exercice profitable depuis sept ans. En effet, Air France est restée dans le rouge en 2014 en raison de l'impact négatif de la grève des pilotes d'Air France. Toujours selon des sources syndicales, Air France entend réduire ses coûts unitaires de 1,5% en 2015 et réduire sa dette de 300 millions d'euros environ.

Frédéric Gagey aurait déclaré en CCE qu'au prix actuel du carburant et du change, le gain lié à la baisse du prix du pétrole était annulé par la baisse de la recette au siège kilomètre offert.