Le président du syndicat national des agences de voyage (SNAV), Jean-Pierre Mas a pris sa plume pour demander au PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac de "procéder sans délai à la suppression des hausses carburant". Rappelant que le prix du baril de pétrole est passé en un an de plus de 100 dollars à moins de 50 dollars, Jean-Pierre Mas explique que "nos clients, qui sont aussi vos passagers, ne comprennent pas l'obstination d'Air France et de quelques autres compagnies à conserver, en marge du prix de la plupart de vos billets, les hausses carburant".
Et d'ajouter :
"vous nous contraignez, en tant que distributeurs, à être complice d'une politique que nous avons toujours combattue sur le fond et qui ne repose maintenant sur aucun fondement économique. Certains clients nous demandent même sous quelle forme vous aller procéder au reversement des sommes indûment perçues ces dernières semaines".
Baisse de la facture carburant
La raison est simple. Si les compagnies en bonne santé peuvent se permettre de baisser leur prix pour tenter de gagner des parts de marché, celles qui sont en difficulté, comme Air France, sont tentées de conserver les prix actuels pour récupérer les pertes engrangées ces dernières années. Sur la base d'un prix moyen du baril de brent à 68 dollars en 2015 pour une parité euro-dollarsà à 1 euro pour 1,24 dollars, certains analystes estiment le gain net sur la facture carburant pour Air France-KLM, à près de 900 millions d'euros.
Aujourd'hui, plus de la moitié des billets d'avions vendus dans les agences de voyages françaises sont des billets Air France, explique le Snav.
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