Tarifs de péage : les sociétés d'autoroutes visées par une action collective

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  301  mots
Contacté par Le Parisien-Aujourd'hui en France, le délégué général de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA) se dit "serein".
L'ancienne ministre et avocate Corinne Lepage, qui coordonne cette action, espère obtenir le remboursement de 20% du prix des tickets payés par les automobilistes. Cinq portions d'autoroutes sont concernées.

Une ancienne ministre et une association à la rescousse des automobilistes. Dans une interview publiée vendredi 13 février dans Le Parisien Aujourd'hui en France, Corinne Lepage annonce le lancement d'une action collective contre les sociétés d'autoroutes pour réclamer "un juste prix de péage" sur cinq portions construites depuis des décennies. L'avocate, qui coordonne cette action avec le site actioncivile.com, explique:

"Selon nos estimations, le tarif actuel est d'au moins 20% supérieur à ce qu'il devrait être."

L'action, souligne-t-elle, se base sur un rapport de la Cour des comptes de juillet 2013 qui "déplorait des hausses de tarifs nettement supérieures à l'inflation et évoquait un rapport de force plus favorable aux concessionnaires qu'aux pouvoirs publics".

"Mais ces sociétés n'en tiennent pas compte. Ces pratiques sont toujours à l'oeuvre, cela engendre une surfacturation pour l'usager. L'automobiliste se fait plumer", regrette-t-elle.

50.000 contributions espérées

Les cinq portions d'autouroutes concernées sont l'A1 (Paris-Lille), A6 (Paris-Lyon), A7 (Lyon-Aix en Provence), A9 (Montpellier-Le Perthus) et l'A13 (Paris-Caen). La Sanef et la SAPN (groupe Abertis ), APRR (Eiffage ), et les ASF (Vinci ) sont notamment visées. Le coût de ces portions, construites dans les années 1960-1970, a depuis longtemps été amorti, fait valoir Corinne Lepage qui espère rassembler jusqu'à 50.000 contributions.

Tout automobiliste les ayant empruntées au cours des cinq dernières années peut dès à présent et jusqu'au mois de juin remplir un formulaire sur le site actioncivile.com et demander un remboursement de 20%.

Contacté par Le Parisien-Aujourd'hui en France, le délégué général de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA) se dit "serein". Jean Mesqui déclare:

"Les tarifs sont négociés avec les services de l'Etat avant d'être validés, ensuite par le Conseil d'Etat" .