Suppressions de postes chez Air France : le plan de départs en détail

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  450  mots
Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) est à l'origine d'une grève qui a coûté plus de 400 millions d'euros à la compagnie en septembre 2014.
Air France a présenté vendredi un nouveau plan de 500 suppressions de postes au sol et de 300 chez les hôtesses et stewards ainsi que des mesures de modération salariale, mais les pilotes ont été épargnés.

Air France, qui emploie actuellement 65.324 salariés, a détaillé vendredi 13 février en comité central d'entreprise (CCE) le plan de départs volontaires (PDV) qui sera ouvert en juin, prévoyant la suppression de près de 500 postes parmi le personnel au sol, d'après des sources syndicales. La compagnie aérienne en difficulté avait annoncé le 22 janvier ce nouveau plan de réductions d'effectifs, après avoir déjà supprimé quelque 8.000 postes en trois ans. En voici les principaux axes.

  • Marseille et Toulouse les plus touchés

La compagnie aérienne se fixe pour objectif le départ de 319 équivalents temps plein dans les escales régionales. Dans ces bases, près de 1.800 personnes sont "éligibles" et peuvent donc se porter volontaires. Pour réussir, le plan de départs devra ainsi séduire un peu moins d'une personne sur cinq, ce dont doutent les syndicats.

En régions, 16 postes seront supprimés au sein de la direction générale industrielle (DGI, maintenance de la flotte) et, à Toulouse, 13 autres pour les fonctions supports (ressources humaines, communication, informatique...). Les escales de Marseille et de Toulouse seront de fait les plus touchées avec, respectivement, 111 et 77 emplois supprimés. Viennent ensuite Nice (37), Lyon (28), Strasbourg (27), Bastia et Ajaccio (24), puis Nantes (20).

  • À Paris, la direction générale industrielle particulièrement visée

Le reste des suppressions de postes concerne Paris ou sa région (148), à Orly surtout, et plus particulièrement au sein de la DGI (62 ETP). Le siège et les fonctions supports sont mis à contribution à hauteur de 39 postes, ainsi que l'activité long et moyen-courrier, avec 47 postes ciblés pour 406 personnes éligibles.

La récolte des candidatures débutera le 1er juin et sera close au 25 septembre. Les premiers départs seront possibles le 30 juin et les derniers, le 31 décembre.

  • Les pilotes épargnés

Le plan de départs prévoit également de supprimer environ 300 postes parmi les hôtesses de l'air et les stewards (PNC, personnels navigants commerciaux), seuls les pilotes étant épargnés par ce quatrième plan de départs chez Air France. Le calendrier présenté vendredi s'applique également pour les PNC, a précisé à l'AFP la compagnie.

La direction a confirmé une hausse des salaires limitée à 1,4% pour le personnel au sol et de 2% pour les hôtesses et stewards, mais n'a annoncé aucune mesure concernant les pilotes, a constaté Béatrice Lestic, représentante CFDT chez Air France, interrogée par Reuters.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) est à l'origine d'une grève qui a coûté plus de 400 millions d'euros à la compagnie en septembre 2014.

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